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Hommage à Bachir Sbia

Le 18/08/2022

Hommage à Bachir Sbia

Le tombeur de GM

Maroc Echecs vendredi 8 août 2008
par Boujemâ Kariouch


 


 

Il était encore présent à la 7ème Coupe de Chefchaouen, du 21 au 24 juillet 2008. Comme l’année dernière. Comme l’autre année encore. Il est toujours présent à longueur d’année dans les tournois organisés au Maroc. Que ce soit à Rabat, Casablanca, Chefchaouen, Bouznika ou ailleurs, tel le bourlingueur errant à la recherche de splendeurs de la nature du monde, Bachir Sbia, puisqu’il s’agit de lui, reste toujours fidèle au poste. Au poste de joueur passionné.

Que de temps passé depuis sa participation aux Olympiades de Nice en 1974. Quelle belle expérience sur la côte d’Azur ! Souvenir éternel !

Que de temps écoulés depuis ce fameux national homme à Tétouan, où, du 1 au 10 septembre 1981, il plana, dans son style et dans son look qui lui est propre, tel l’aigle scrutateur et maître du ciel, sur ses adversaires, pour prendre haut la main la première place et le titre de Maître National devant le MI Mohamed Moubarak Rian, seigneur des 64 cases marocaines à cette époque.

En repassant devant moi les photos de Chefchaouen 2008, je me suis longuement arrêté sur les photos de Bachir Sbia face à ses adversaires. Si Bachir, comme on aime à l’appeler, est encore là. Il prend de l’âge, certes, mais sa passion pour la pratique échiquéenne n’a jamais reculé d’un iota.

Quand je revois Si Bachir, ici ou là, dans un tournoi ou dans les photos, j’éprouve toujours les mêmes sentiments qu’il y a 20 ou 30 ans. De l’admiration. Pour son jeu, pour son palmarès peu connu de la nouvelle génération, pour aussi son style discret et sa personnalité inchangée mais toujours bienséante. C’est pour lui rendre hommage, à ma façon, que je lui consacre ce modeste « C’était il y a… ».

Une manière de lui dire mon immense respect pour sa carrière en continue et en couleurs éclatantes ». Aussi pour que nos jeunes lecteurs sachent que, Si Bachir, était, et reste toujours, la bête noire des GM. Un talentueux joueur aux références des plus fournis.

Tiré d’Europe-Echecs n°360, décembre 1988 Par Nicolas Giffard, Maître International

Les Echecs progressent au Maroc

M.I. et G.M.I. ont souffert dans

Le Tournoi de Casablanca 1988

Le Tournoi international de Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed se déroula du 14 au 21 octobre 1988 dans l’hôtel Idou Anfa à Casablanca. Avec 34 joueurs dont deux grands maîtres, REE (Pays-Bas) et OSTOJIC (Yougoslavie) et plusieurs maîtres internationaux, marocains, français, égyptiens, syriens…

Le tournoi était plutôt relevé par rapport aux compétitions se disputant dans le Maghreb. Cet évènement connut un réel impact médiatique couronné par la présence, à la remise des prix, de deux ministres.

Mais depuis, aucun tournoi de cette envergure n’a malheureusement vu le jour jusqu’à présent !

L’arbitrage fut assuré par trois arbitres internationaux : Mohamed Soussi et Mokhar Baye du Maroc et le Tunisien Sellam Ferjani.

Les joueurs marocains n’ont pas démérité, sachant qu’ils étaient handicapés par le manque de pratique à l’échelon international. Pour les titrés, il ne faisait pas bon d’être apparié contre le marocain Bachir Sbia, mais s’il battait régulièrement les GMI et MI, il perdait souvent contre ses compatriotes !

L’Egyptien Afifi, pourtant expérimenté lui aussi, en fit l’expérience un peu plus tard dans le tournoi.

Voir la défaite d’entrée du GMI Yougoslave Ostojic contre Bachir Sbia :

Classement final du tournoi :

1. Ree, gmi (PB) 6 pts sur 7

2.Abdenabi, mi (EGY), 5.5 pts

3. Giffard, mi (FRA), Hamdouchi (MAR), Abouchamala (PAL), M. Rian, m (MAR), Ostojic gmi (YOU), K. Skalli, fm (MAR), Hakki, m (SYR), Benaino (MAR) et Boudiba, m (ALG) 4.5 pts. Etc.

Voir la partie Ostojic-Sbia, analysée par N. Giffard sur EE en 1988.

 

Hommage à Bachir Sbia (2)

Le tombeur de GM

 

vendredi 8 août 2008 à 13h53, par  Mohamed Moubarak Ryan

Cher Boujemâ,

Un grand merci pour cette belle initiative de rendre hommage à ce grand joueur et échéphile passionné qui était et l’est toujours notre ami Bachir Sbia. cet hommage devra être complété par une biographie succincte et une sélection des ses meilleures œuvres...

Une amitié durable et sincère me liait avec Si Bachir depuis notre première rencontre au 9ème Championnat National individuel (1976 à Tétouan) où nous avons disputé une partie passionnée que je garde toujours en mémoire et qui aura été l’amorce d’une carrière échiquéenne qui reste, certes, modeste mais qui n’est pas encore achevée ! je ne manquerai pas d’évoquer lorsque l’opportunité se présentera quelques bribes de notre mémoire échiquéenne commune riche et pleine de belles anecdotes...

Par ailleurs, J’ai l’intention de tracer quelques portraits relatifs à quelqu’uns de mes de amis et routiers de la compétition tels que Chorfi, Sbia, Ait Hmidou, Arbouch, Hicham et bien d’autres, à l’instar de ce que j’ai déjà publié sur Feux Bahaoui, Skalli et Kadiri... Il faut que je retrouve le temps et la stabilité nécessaires pour bien faire !

Je tiens à remercier, à cet égard, les derniers et sympathiques messages adressés par nos amis Youness Fareh et Mohamed Hajaj. Je serai toujours aux cotés des gens de bonne volonté pour sauver notre noble jeu du marasme actuel. je souhaite qu’on surmontera l’esprit de clans" qui a tant affecté le développement de notre discipline préférée

Quand au formidable Tournoi de son Altesse Royale Sidi Mohammed (Prince Héritier à l’époque) ; ce fut certainement l’un des meilleurs et plus forts Semi Opens organisés dans notre pays. Des conditions superbes furent offertes à tous les participants étrangers et marocains, avec 100.000 dhs de prix en primes .Une initiative loluable de la défunte "Association des Navigants Techniques de la RAM", section échecs sous la houlette de Feu Skalli et Jâfari. Une édition qui est resté unique à cause de quelques problèmes provoqués par certains...et relatés dans la presse de la mauvaise manière...qui soit.

Bonnes et fructueuses vacances sur ME Cher Boujemâ, et à Bientôt !


 

Hommage à Bachir Sbia (3)

Le tombeur de GM

Lundi 11 août 2008 à 15h55, par  Youssef Boukdeir

Effectivement , je garde encore dans mes archives le numéro 2 de cette revue parue en octobre 1983 , revue spécialisée dans les échecs conçue par une pléiade de joueurs de haut niveau : Bachir Sbia , Khalid Chorfi , Riad Abouchamala ( le palestinien ) ,Feu Kamal Skalli et Mohamed Ouachchak rédacteur en chef ( à l’ époque il était membre du comité de club Cavalier d’ Or et président de ligue du centre ) ,Ssi Bachir a choisi un nom significatif pour sa rubrique réservée aux nouvelles et informations échiquéennes nationales avec bien sur des commentaires résumés et précis : la rubrique s’ intitule Du haut de la tour . Maître Bachir, dans une autre rubrique, nous livre son analyse de deux parties sélectionnées du championnat national individuel 1982 avec des commentaires pleins de bon sens et du sourire aussi tel que ..Ces fous qui se sacrifient… pour rien ? Ou encore plus loin ...Ces cavaliers sauvages. Ces joueurs chevronnés avaient pensé, en 1983 , de créer une revue spécialisée dans les échecs sans aucun lien ni avec la fédération ni avec les clubs dans le seul but d’informer, de guider et d’aider les amateurs de noble jeu, vingt deux ans après une poignée de jeunes reprennent le flambeau et créent Maroc –Echecs.


 

Hommage à Bachir Sbia (4)

Le tombeur de GM


 

lundi 11 août 2008 à 14h37, par  Mohamed Moubarak Ryan

Bonjour à tous les amis,

Cet hommage spontané etun peu à l’improviste, "déclanché" par notre ami Boujemâ est un témoignage de la réputation de joueur talentueux, respectueuxet intégre et sans compromis qui est Si Bachir. Grand connaisseur dela théorie échiquéenne comme l’a bien rappelé notre "vétéran" Si Mohamed Hajaj, il a été surnommé le "Maître de Casablanca" ets’est toujours distingué par ses anlyses poussée despositions compliquées et sesidées originales.

Je voudrais rappeler aussi d’autres facettes de Si Bachir (à part sa carrière professionnelle). la première c’est sa passion et sa maîtrise du jeu du scrable, mots croisés et dérivés, dont il a faillé remporter - un jour- le Championnat du Maroc (si ma mémoireest bonne !). C’est lui qui a lancé- en collaboration avec le journaliste bien connu, Mustapha Berrada, la revue "COGITO" au milieu desannées 80 pour promouvoir et rapprocher les jeux de l’esprit.

Quant à ses contributions échiquéennes sous formes d’articles, de rubriques et d’analyses, ils secomptaient par dizaines, en commençant par sa rubrique hebdomadaire qu’i avait assurée durant plusieurs mois au "Message de la Nation" hebdomadaire francophone de’Union Constitutionnnel, et sa participoation actif au premier mensuel échiquéen spécialisé paru au cours des années 80 (une dizaine denuméros) Chantranj et disparu de la scène pour des raisons que je nesaurai évoquer ici.

Enfin, Si Bachir avait le sens de la formule ! Je me rappelle bien sa réponse fort éloquente, lorsqu’on lui reprocha au cours d’un Championnat Individuel National de continuer à jouer une position mnifestement nulle, manoeuvrant à la recherche d’un gain pratiquement impossible : "La Position est égale...la Force est différente" !!

lundi 11 août 2008 à 09h56, par  Dr LOUDILI Hassan

Si Bachir, moi je l’ai connu il y a excatement 20 ans durant le tournoi international de Tanger. C’est un homme qui a énormément de qualités humaines, très respectueux, attentif, avec un large état d’esprit et d’une grande gentillesse. Bachir Sbia a marqué les échecs au Maroc par des empreintes indélibiles. On garde et on gardera de lui des souvenirs impérissables. Si Bachir mérite un hommage solonnel et digne de sa très longue carrière. Et pour ceux qui ne le savent pas, en plus de son talent exceptionnel aux échecs, si Bachir Sbia est un grand champion des mots fléchés, passion qu’on a partagée (Hamdouchi & moi) avec lui.

Je lui souhaite une longue vie pour qu’il puisse déambuler plus longtemps entre les tournois et les championnats ici et ailleurs et on ne se lassera jamais de le voir jouer !!!

dimanche 10 août 2008 à 18h26, par  BENHAIDA HASSAN

Le grand bonjour à tous SALUT L’AMI (SI BACHIR), mon amitié pour toi ne cessera jamais,sans parler des jeux d’echecs tu es un homme exemplaire,je n’oublirais jamais les bons moments qu’on a passé ensemble, je te souhaite tout le bonheur du monde,et longue vie.

En passant je remerçi maroc echecs pour son travail inlassable et formidable,à tout mes amis echéphiles du MAROC.


 

Hommage à Bachir Sbia (4)

Le tombeur de GM

samedi 9 août 2008 à 08h47, par  HAJAJ MOHAMED DE TANGER

Salut à tous.

Si El Bachir Sbia, est le plus ancien des champions du Maroc toujours en action, je l’ai connu en 1973 quand nous jouions le championnat du Maroc des clubs ( je jouais avec le club El boughaz deTanger ) au complexe Maamora de Rabat. C’est un ami de toujours que je respecte beaucoup.

Si El Bachir est un très grand joueur de l’histoire marocaine, il ne cède jamais, il respecte toujours ses adversaires les petits comme les grands. il était le premier échiquier du club cavalier d’or de Casablanca du temps de ses splendeurs.

Si El bachir Sbia MN, était considéré comme un des meilleurs grands théoricien du Maroc, comme feu Ssi Mostafa bakkali MN ( 3 fois champion du Maroc, capitaine de l’équipe national, champion du Maroc des clubs avec le club Lixus de Larache, président de la f.r.m.e durant 11 ans, etc ... ) ; Moubarek Ryan IM ( premier IM marocain, 2 fois champion du Maroc, 3 fois 2eme, capitaine de l’équipe national, 6 fois champion du Maroc des clubs avec Alwan Fania de Chefchaouen, etc ... ) ; Khalid Chorfi MN ( 2 fois champion du Maroc, etc ... ) ; Abdellah Ait Hmidou MN ( 2 fois champion du Maroc, etc ... ), et d’autres joueurs de renommée internationale.

Si El Bachir Sbia était ingénieur d’État ( il est retraité maintenant ), et avec tous ces occupations qu’il avait, il a trouvé le temps pour participer aux 8 éditions du tournoi international de Tanger où il a toujours été classé parmi les meilleurs. ses meilleurs performances sont : 3eme en 1985 (?), 2eme en 1985,3eme en 1990 .

Il est un très grand joueurs de blitz. dans un des rares championnat du Maroc de bletz qui ont été organisé pendant la présidence de feu Mostafa Bakkali, j’étais classe 3eme derrière Ssi El Bachir Sbia 2eme, et feu Abou El Marrakchi 1er et champion du Maroc de blitz.

Je remercie vivement mon ami Boujema Kariouch, pour cette grande initiative, et j’espère qu’il continue avec tous les grands champions et cadres du Maroc.

merci a tous, au revoir et à bientôt.

Hajaj Mohamed de Tanger.


 


 

 

Firdaous Mayar Idrissi

Le 17/08/2022

Firdaous Mayar Idrissi. Maître national depuis 2013.

FirdaousPhoto : Site web Menara

  • Championne du Maroc 2013 et 2015.
  • Championne  du Maroc des Clubs en 2013 , 2014 et 2015 avec Club Menara Echecs de Marrakech.
  • Participation aux olympiades de Bakou 2016 et de Batoumi 2018.

 

La refondation de la fédération : Les ressources Humaines.

Le 17/08/2022

LA REFONDATION DE LA FRME

2. Les Ressources Humaines.

Maroc Echecs , par Boujemâ Kariouch

Publié le vendredi 19 octobre 2007.


 

Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?

Nous poursuivons notre modeste réflexion sur l’inévitable refondation de la Fédération Royale Marocaine des Echecs en faisant référence, dans le présent article, sur « les ressources humaines » pour lesquelles, en principe, tout doit être mis en œuvre pour assurer son encadrement adéquat et efficace, tant technique que moral, formateur et communicatif. Dans un cadre de développement parfaitement compatible avec les mutations modernes que connait notre époque, accompagnée par sa dynamisation psychologique.

Mais d’abord, quelles sont ces ressources humaines composant notre espace national échiquéen ?

De mon point de vue, il y a cinq piliers intiment dépendant l’un de l’autre, en l’occurrence :

 1. Composantes dirigeantes ;

  • Le Président et les membres du bureau fédéral
  • Les Présidents et les membres des bureaux des Ligues
  • Les Présidents et les membres des bureaux des associations et clubs d’échecso

 

 2. Composantes encadrantes ;

  • Les Présidents et les membres des commissions nationales
  • Les Arbitres marocains
  • Les Entraineurs/enseignants/animateurs

 

 3. Composantes pratiquantes ;

  • Joueurs (ses) titrés internationaux (GM, MI, FIDE,)
  • Joueurs (ses) classement Elo international
  • Joueurs (ses) titrés nationaux
  • Joueurs (ses) vétérans (plus de 50 ans)
  • Joueurs (ses) classement Elo national
  • Joueurs (ses) catégories jeunes
  • Joueurs (ses) toutes catégories non classés en évolution

 

 4. Composantes sympathisantes ;

  • Les Parents et familles de joueurs (ses)
  • Les Simple amateurs sympathisant du jeu et les personnalités locales et nationales
  • Les Anciens joueurs (ses)

 

 5. Composantes environnementales ;

  • Le Public (jeune en particulier)
  • Le Ministre de la Jeunesse et des Sports
  • Le Ministre de l’Education Nationale
  • Les Autorités provinciales et locales
  • Les Elus locaux, régionaux et nationaux
  • Les Parraineurs/Sponsors/Partenaires
  • Les Médias nationaux

 

Telles sont les composantes humaines sur lesquelles reposent notre sport. Bien sur cette présentation personnelle n’échappe pas à d’autres points de vue. Cependant, elle reflète la réalité qui veut que chaque composante mérité une attention particulière.

Ont-elles bénéficié de cette attention particulière ? Oh que non.

La seule composante à avoir monopolisé l’intérêt est celle des dirigeants. L’intérêt pour elle-même, alors qu’elle devrait, pourtant, servir les autres composantes humaines échiquéennes. « On n’est mieux servit que par soit même », dit on. N’est pas ? Alors que le reste des composantes ne reçoivent que des miettes d’intérêt de ces mêmes dirigeants, et c’est beaucoup dire, car certaines composantes (comme les parents et les entraîneurs notamment) sont marginalisées à outrance. La composante dirigeante constitue pour moi, le mal qui ronge les échecs marocains. Et je sais que beaucoup, beaucoup de personnes seront d’accord avec moi. Parce que c’est trop évident. L’actuelle situation dramatique de notre sport le prouve s’il en est besoin.

Tout travail sérieux, en relation avec la gestion, la qualification, l’information, la communication et la sensibilisation de toutes ces ressources humaines, doit être en relation avec une méthodologie scientifique, et relationnelle forte.

L’on comprendra aisément que ce n’est pas l’éternel « baratin » dont notre première composante nous sature depuis de trop nombreuses années qui va nous mettre au niveau de l’Egypte… (Voir l’article : Un Maroc qui agonise. Adly Ahmed est en passe de devenir champion du monde Junior. Une Egypte qui rayonne. Publié le lundi 15 octobre 2007 sur « Maroc-Echecs ».)

Qui peut me dire sincèrement qu’elle est la composante –à part celles de nos chers dirigeants- à avoir reçu tant d’intérêt et d’attention ? Une autre question à 10 000 points. A voir le niveau technique, d’encadrement, d’organisation, de relation, de sensibilisation, d’information, etc qui devrait correspondre à chaque composante, on peut avancer sans crainte d’être détromper que personne n’est en mesure de positiver l’apport de nos dirigeants en faveurs de toutes ces ressources humains liées aux échecs marocains.

Régulièrement la FRME se flatte, se félicite dans ses rapports moraux, avec tambours et trompettes, verres de thés et sourires hypocrites en bonus, des résultats enregistrés ici et là par les joueurs (ses) marocains lors de manifestations internationales ou arabes. Or, dans ces quelques résultats circonstanciels, pour la plupart d’entre eux, elle n’en a aucun mérite. Mais vraiment aucun mérité. Les concernés qui ne doivent ces résultats honorables qu’à leurs sacrifices personnels ou par ceux de leurs parents, le diront sans ambigüités. Cela m’a toujours fait un sourire au coin, ces fameux rapports moraux de la FRME. Une fédération qui s’est toujours menti, non seulement à elle-même, mais à tous. Il est vrai que les illusions sont douces et alléchantes parfois.

Dites-mois mes amis, laquelle de ces composantes humaines est encadré par une structure valorisante ? Pouvez-vous me dire, chers amis, qui de ces composantes humaines peut prétendre à un avenir échiquéen radieux ? Même le président fédéral vous dira dans un souffle « Aucune ! ». Mais il ajoutera vite, vite « On n’a pas d’argent ! ». Alors qu’il s’agit de volonté de travail, d’organisation, de mobilisation, etc.

Faut-il rire ou pleurer de ce président qui n’en finit pas de nous faire marcher à reculons. A-t-il, ce président, eu un jour la peine de penser à ces femmes et à ses hommes qui constituent les ressources humaines échiquéennes nationales (composantes : 2, 3 et 4) : « Qu’elles sont leurs aspirations ? » « Comment travaillent-elles dans leurs clubs, « Ces mignons d’enfants, que voudraient-ils pour mieux jouer aux échecs ? », « Que pensent-elles de la fédération ? », « Que pouvons nous faire pour faciliter leur travail local ? » Et nos joueurs internationaux, nos cadres, etc.

Non, ce président, il n’en a que cure, de ces aspirations, des ces besoins des membres de la famille échiquéenne nationale. Le monde échiquéen pour lui se résume en quatre axes : 1.Suspensions ; 2.J’ai pas d’argent ; 3.On fera ceci et cela, inchallah… et 4.C’est pas moi, c’est les autres. Bref, c’est le point mort. Amazal fait de la gestion des échecs marocains « une politique » de reculons et de sous-développement. A l’insu de tous.

Alors que, cela devrait être ceci : 1.Structurons notre sport pour le long terme par la mobilisation ; 2.Sensibilisons et prospectons les moyens financiers et matériels ; 3.Communiquons tout azimut ; 4.Dialoguons avec nos ressources humaines (surtout). Bref, une dynamique participative.

Ainsi, toute politique ou stratégie de travail qui prétend à la réussite en atteignant ses objectifs doit être fondé sur les aspirations naturelles que suscitent les ressources humaines. Car, c’est par elles et avec elles que vient le progrès. Il n’est pas seulement question d’exécuter un programme d’activité fédéral, terne, à longueur de saison, dans la banalité la plus totale. Il faut changer cet état d’esprit.

Etre à l’écoute sincère des composantes échiquéennes nationales, traduire en réalité leurs espoirs, noter sur son calepin toutes les observations, les recommandations etc, faire le tri des besoins, des souhaits logiques, planifier, rectifier le cas échéant, partager la tâche avec les compétences correspondantes et se mettre au boulot, sans se mettre les gens sur le dos, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.

Le Mounzal. Le Magzal. Le Facteur. Le Falsificateur. Si Mostapha. Monsieur Le Président de la FRME. Décidément, amazal restera un monument dans l’histoire des échecs marocains. Il bat tous les records d’incompétence.

Il est dommage que cette ressource humaine échiquéenne reste continuellement marginalisée et dévalorisée à ce point, et ce, dans une situation de déficit structurel anormale dans le Maroc d’aujourd’hui.

Autant dire que nous ne sommes pas prêts de voir le bout du tunnel.

A moins que…Car, il est toujours temps de « bien (re)faire » les choses pour peu que la volonté soit au rendez-vous. Boujemâ Kariouch

A suivre ; 3. LES STATUTS DE LA FRME

 

Sanae Elamri

Le 16/08/2022

Sanae Elamri vit au Canada. Maître national depuis 2010.

Sanaa elamri

Qatar en 2011

  • 1ère au tournoi national mixte des U10 en 1992 à Casablanca
  • Championne du Maroc féminine des U 10 ans en 1992, 1994, des U 12 en 1996 et 1997, des U 16 en 2001, des U20 en 2005.
  • 7ème au championnat du monde des U 10 à Zegued en Hongrie 1994
  • 26ème au championnat du monde des U10 au Brésil en 1995
  • 3ème au championnat maghrébin des U 12 en 1995
  • 2ème prix U 14 ans au tournoi international de Faro au Portugal en 1999
  • 1ère de sa catégorie au Championnat International de Rabat et 2002, 2003 et 2004 (U20 ans)
  • Triple championne du Maroc par équipes féminines en 2005-2006 et 2007
  • Championne du Maroc toutes catégories en 2010.
  • Médaille de bronze aux jeux universitaires en Egypte en 2009
  • Médaille de bronze aux jeux pan arabes à Qatar en 2011
  • 1er prix dans plusieurs tournois nationaux dans sa catégorie (1992-2007)
  • Elo Maximum:1803.

La refondation de la fédération : Les structures

Le 16/08/2022

La refondation de la FRME

4. Les structures

Maroc Echecs , Par Boujemâ Kariouch

Publié le mercredi 28 novembre 2007.


 

Je suis réveillé, et voilà ce que je veux !
Et s’y on y pensait un peu ?

Par Boujemâ Kariouch

LA REFONDATION DE LA FRME

4. LES STRUCTURES

La Fédération Royale Marocaine des Echecs doit se doter d’une capacité d’adaptation et de réaction aux mutations et aléas de notre temps. En effet les maîtres-mots de la réussite pour une institution sportive telle que la FRME seront la flexibilité (c’est-à-dire la possibilité de transformation de l’intérieur d’une construction sans modification de l’enveloppe), la souplesse de réponse aux sollicitations et besoins mouvants des composantes de notre sport.

L’organisation et la restructuration de la Fédération, autant que la rapidité de prise des décisions et la qualité des réponses à apporter aux exigences du moment que ce soit sur les plans administratifs que techniques et humains, importent au plus haut point.

C’est pourquoi la refondation de la FRME doit porter sur ses différentes fonctions qui nécessitent examens, bilan et ensuite synchronisation et équilibre des potentiels techniques, financier et humain. Ce qu’il faut éviter, c’est l’existence d’un maillon faible dans la chaîne.

Cependant la refondation de la FRME ne doit pas porter uniquement sur la Fédération en tant que bureau fédéral, celui-ci n’est pas « détachable » de son milieu échiquéen et sportif, il dépend de son environnement : les ligues, les clubs, les pratiquants, les cadres, la communication, la formation, l’éducation… Bref, tout est lié par un tas d’éléments interdépendant dans la pratique comme dans l’espace échiquéen qui est le notre.

On estime que la valeur ajoutée d’une performance ou d’un résultat est générée pour 35% par le travail du bureau fédéral lui-même, alors que 65% proviennent du milieu ambiant (Ministère de tutelle-commissions-ligue-clubs-pratiquants-cadres). C’est pourquoi la mobilisation de la totalité des composantes de l’environnement du bureau fédéral doit faire l’objet d’une mise à niveau parallèle à la refondation de la FRME. Viser la qualité (et non plus la quantité qui est trompeuse sur la santé d’un sport), l’efficacité et l’optimisation des capacités.

Ce sont autant les moyens matériels qui sont en ligne de mire que les aspects immatériels : viser l’excellence des capacités, maximiser le sens de l’initiative des dirigeants et des cadres, la créativité et la combativité pour faire face aux difficultés que l’on doit inévitablement attendre de pied ferme.

Il est clair que l’enjeu de la refondation de la FRME en vaut la chandelle. Notre sport doit compter d’abord sur ses propres moyens, surtout au niveau de ses ressources humaines. Tout le monde à son mot à dire. Amazal, c’est fini. Malgré les retombées « négatives » qu’il laissera de son passage contesté à la tête de la Fédération.

Mais si, ce que je propose, est dense, cela sera plus au moins rentable à terme. Car la Fédération a vécu depuis sa création dans une activité « protégé » par ses différents bureaux, ce qui l’a rendu peu « compétitive » : organisation des compétitions inégales, outils de travail plus ou moins obsolète avec des ressources humaines peu valorisées, un processus de formation insuffisant, un taux d’encadrement faible et surtout une gestion et une organisation qui laissent à désirer, bien que tout évolue et s’améliore par ailleurs… Constat : La FRME est dépassé par son environnement exigeant.

Nous avons parlé lors de nos précédents articles sur cette refondation indispensable de notre Fédération : 1. La mentalité ;
2. Les ressources humaines ;
3. Les statuts.

Dans le présent article, il s’agit de revoir nos structures intérieures. C’est-à-dire nos « outils » de travail.
Etape nécessaire pour faire face aux défis futurs :

Quelles sont ces structures actuelles :

Voilà, ce que nous possédons en structure selon les statuts de la FRME.

Comment je vois le nouvel organigramme de la FRME :

1. L’Assemblée Générale
L’organe suprême de la FRME gagnerait en sang nouveau si le droit de vote était donné à certaines composantes importantes de notre sport. Il est important que le duo FRME-CLUB n’ait plus le monopole du destin de toutes les composantes des échecs marocains. Ces dernières, très marginalisées, doivent pouvoir dire ce qu’elles pensent.

2. Le Conseil des Sages
Voila un organe très utile en ces temps ou, à tord ou à raison, les étincelles s’allument et les esprits s’échauffent précipitamment avec les conséquences que l’on peut redouter. Avec une composition super très sélective (dans anciens présidents, joueurs et cadres de haut niveaux, etc.) leur consultation et leur avis sur un sujet chaud servira de pompier à éteindre le feu dans la mesure le recours à leur sagesse sera accepté par tous.

3. Le Conseil Fédéral
Cette structure doit reprendre son rôle de contrôle et de régulateur. C’est-à-dire examiner et approuver les décisions touchant à la programmation des compétitions, les décisions importantes du BF, les projets de nouveaux règlements, les appels contre les décisions du bureau fédéral ou des commissions, l’application des recommandations de l’assemblée générale, etc. Il sera composé des membres du Bureau Fédéral et des Présidents de Ligue. Toutes personnes utiles pourra participer aux travaux du Conseil mais sans le droit de voter. Le droit de vote est réservé uniquement aux présidents des ligues (C’est-à-dire les clubs et associations d’échecs marocains).

4. Le bureau Fédéral
Outre le fait d’appliquer la politique générale suivant les recommandations de l’Assemblée Générale, la gestion courante administrative et la supervision des compétitions nationales officielles ou autres actions de formation et de développement et de relations, le bureau fédéral aura une tâche de coordinateur et de contrôle générale sur la marche et l’évolution de notre sport aidé, en cela, par le Directeur Technique National et les commissions. Ainsi le bureau fédéral sera plus politisé, efficace et laissera les compétences travailler dans leur domaine respectif (sous son contrôle bien sur).

5. Le Directeur Technique National
Il s’agit ici de préciser le rôle du Directeur Technique National qui ne doit pas être un directeur administratif ou un homme à tout faire. Sa tâche est de penser et de présenter une politique sportive pour l’exercice en cours du bureau (4 années). De proposer les moyens de sa mise en ouvre. De proposer aussi les hommes qu’il faut à la place qu’il faut dans les commissions. Il agira également en coordinateur entre le bureau fédéral d’une part et les ligues et les commissions d’autre part, mais en restant toujours dans le domaine technique dans le cadre de la politique sportive approuvée par le bureau fédéral et le Conseil Fédéral.

6. Les Ligues
Outre les dispositions inscrites dans le statut de la FRME, les ligues devront avoir pour compétence :
• Relations avec les collectivités locales de leur région ;
• Relations avec la presse ;
• Discipline ;
• Arbitrage (Direction Régional de l’Arbitrage) ;
• Technique :(Classement, homologation (Tournoi de parties rapides et de parties cadencées n’incluant que les joueurs de la Ligue) ;
• Formation de l’élite régionale ;
• Organisation des compétitions régionales officielles (Eh oui !!!!!) ;
• Suivi administratif et financier de la politique nationale sportive à leur niveau (Leur président de la ligue siège de droit au Conseil Fédéral) ;

Note particulière : Il est plus que nécessaire que les ligues prennent du poids dans la structure fédérale. C’est une question qui fait l’unanimité, mais il faut la concrétiser enfin ! Dans cet esprit, je proposerais prochainement un projet de statut pour les ligues avec toutes les annexes organisationnelles. Pour moi, personnellement, nous devons revaloriser d’urgence les ligues (avec les clubs surtout).

7. Les Commissions Nationales spécialisées
Il serait très long, ici de présenter les propositions de règlement intérieur définissant le rôle et l’organisation pour chaque commission spécialisée (que je peux présenter en temps voulu, le cas échéant), je resterais sur des idées générales à titre de contributions personnelles.

7.1. La Commission d’Arbitrage (Ou Direction Nationale de l’Arbitrage)
Cette commission si elle avait tenue son rôle comme il le faut, il n’y aurait jamais eu de scandale de l’arbitrage marocain. Le laisser aller dans lequel elle se trouvait est franchement scandaleux. Il faut des gens compétents qui puissent restructurer l’arbitrage national. Avoir une indépendance de décision concernant les nominations des arbitres à telle ou telle compétition nationale. Ils doivent suivre la carrière de chaque arbitre marocain et décider en premier lieu des promotions ou des sanctions. Entreprendre une formation poussée et adéquates des nouveaux arbitres tout en mettant en place des stages de rafraichissement pour les anciens. Pourquoi pas des points de notation pour connaître ceux qui officient bien et ceux moins bien qu’il faudra remettre à niveau. Ainsi elle aura notamment pour principal tâche :
• D’assurer l’organisation de stages de formation d’arbitres, dans un souci de rigueur, de compétence d’uniformisation du savoir-faire et de réactualisation des connaissances
• D’assurer l’organisation de sessions d’examen (Sans examens, il n’y a pas d’arbitre digne de ce nom !!!)
• De tenir à jour un fichier national des arbitres marocains
• De siéger au sein de la commission d’éthique et de discipline et des règlements
• De gérer éventuellement son budget.

7.2. La Commission Technique
Sur le plan technique, cette commission aura un rôle très important en matière de gestion technique. La Commission technique doit avoir pour but :
• De contrôler toute la vie technique de la Fédération ;
• D’assurer l’amélioration du niveau des joueurs marocains par l’établissement d’une politique échiquéenne sur le plan technique en étroite concertation avec le directeur technique national ;
• D’assurer la gestion technique de la Fédération dans le cadre d’un budget voté par l’assemblée générale ;
• D’assurer la participation du Maroc dans les compétitions internationales et la sélection des joueurs marocains ; elle peut déléguer ses prérogatives à un Comité de sélection composé de 5 membres proposés par le Directeur Technique National ;
• De faire des propositions concernant les joueurs de haut niveau ;
• De veiller à ce que les manifestations organisées dans le cadre des activités de la Fédération respectent le minimum de conditions d’organisation et de confort acceptables, le respect des règles d’application des tournois, les appellations officielles et les cahiers des charges de la Fide et de la FRME ;
• D’établir le classement annuel (ELO national) ; • D’établir le calendrier Fédéral officiel des compétitions en concertation avec d’autres commissions concernées (notamment les stages de formations : cadre, arbitrage etc.…) ;
• De gérer la direction des tournois et leur homologation ;
• De conseiller les ligues qui feraient appel à elle ;
• D’établir un règlement pour les compétitions nationales et veiller à leur bonne organisation ;
• D’établir un règlement permettant d’accorder des titres de Maître Nationaux (qu’on a vite oublié) ;
• D’établir un programme d’action dans le secteur scolaire.

Note particulière : Cette commission illustre : « Le sport entre les mains des techniciens » On aura compris cette nécessité alors qu’auparavant le bureau fédéral monopolisait pratiquement tout : la gestion administrative, la gestion technique sans politique sportive, l’organisation des compétitions, la programmation, la communication, etc. Bref, la centralisation à outrance…

Dans les commissions, il faut éviter au maximum les doubles ou triple emplois. Un tel se trouve dans deux ou trois commissions ( ?). Il faut laisser la place aux gens qui veulent travailler. Et il y en a beaucoup. Pour la composition de cette importante commission elle peut se composer de 13 membres, 11 membres élus et deux membres de doit : le Président Fédéral et le Directeur Technique National.

Le Directeur Technique National propose les 11 membres élus de la Commission. Cette proposition doit être approuvée par le président fédéral puis par le Conseil Fédéral. Des chargés de mission peuvent être nommés pour une certaine période par le Directeur technique National.

7.3 La Commission d’éthique et de discipline et des règlements
Cette commission doit être composée de personnes ayant une formation ou une expérience dans le domaine des règlements. Le barème des sanctions disciplinaires doit être respecté. Il est inadmissible de décider des sanctions de 2, 5, 10 ou 20 ans sans rapport avec la réalité des faits incriminés. Il n’y a jamais d’avertissements, de blâmes. Rien que des suspensions brutes ! Des suspensions parfois déjà jugées avant le terme de la procédure. La composition de cette commission doit également faire débat sur le choix précis de ses hommes…Par ailleurs si la fédération possède des statuts, et un règlement des compétitions (à revoir) par contre elle ne possède pas de REGLEMENT INTERIEUR ! Et, encore moins, de charte d’éthique. Il faudra se pencher là dessus.

7.4. La Commission des statiques, d’évaluation du développement et des archives
Tellement Il est aberrant et honteux que nous ne possédions aucuns chiffres viables sur notre sport, autant la création de cette commission est nécessaire. Cette commission aura aussi un rôle important, celui de présenter une évaluation annuelle sur le développement de notre sport, avec chiffre à l’appui. Afin que les structures concernées puissent faire le recadrage correspondant si nécessaire. Avec un tel tableau de bord nous saurons ou nous allons et le cas échéant quelle direction prendre. A un travail donné correspond une production. A une production correspondant une croissance. Il faut le vérifier continuellement. Les archives constitue un matériel riche en données !

7.5. La Commission des Finances
Si chaque commission a un rôle important, la Commission des Finances en a encore plus. La recherche des nouvelles possibilités de ressources ponctuelles ou stables, le suivi des finances fédérales assurera une transparence et une confiance dans la gestion générale des finances de la FRME, les conseils aux ligues et clubs sur le comment faire pour se procurer des moyens financiers, etc., sont autant de tâches de labeurs nécessaires. Cette commission qui sera composée de 3 personnes, élues par le conseil fédéral qui en désigne le président pourra être chargé, aussi et surtout, d’examiner les comptes de la Fédération avant leur présentation à l’assemblée générale. Elle se réunit au moins une fois par an, en présence de l’expert comptable qui établit les documents financiers de la FRME. Elle vérifiera en particulier, selon les méthodes habituelles de gestion financière, l’existence de justificatifs pour les dépenses et la conformité et la rationalité des justificatifs avec les activités de la Fédération. Pourquoi pas, s’il n’y a rien à cacher, cela renforcera la crédibilité et la confiance qui nous manquent au sein de la Fédération.

7.6 La Commission de la Formation et de la documentation
La formation des cadres n’a jamais eu de commission pour mettre en place les éléments nécessaires à l’encadrement de nos cadres hautement marginalisés, alors qu’ils sont le maillon de base du progrès de notre sport. Pour éviter l’improvisation et avoir une vraie politique de formation qui nous fait cruellement défaut. Au moment où ce secteur et devenu l’un des piliers sans lequel aucune évolution solide ne peut avoir lieu. Quel sont les documents techniques que la FRME a mis à la disposition des cadres depuis ses dernières années ? Rien. Ici la commission a tout à construire.

7.7. La Commission de la communication et des relations générales
Cette Commission a déjà joué un rôle plus au moins efficace avec la presse nationale sans que l’on sache toutefois qui fait quoi. Il ne lui suffira plus de lancer des articles de presse en matière d’annonces ou de résultats de manifestations échiquéennes nationales. Des articles bien incomplets par ailleurs. Il lui faudra élargir son champs d’actions en veillant à informer la scène nationale échiquéenne et l’opinion publique sur les réunions de travail de toutes les structures fédérales, d’interviews régulières de responsables nationaux, de ligues, de clubs, cadres, joueurs, etc… Elle ne doit plus supporter « les passages à vides » ou les actions ponctuelles.

Par ailleurs le deuxième volet de sa charge à savoir les relations générales constitue une tâche stratégique dans la mesure ou son travail à ce niveau devra se baser sur la recherche des possibilités de partenariat, de soutien à nos joueurs et cadres, d’invitations de nos arbitres, d’échanges de cadres, etc… avec différentes Fédérations et organismes échiquéens de pays amis du Maroc ainsi que des contacts avec les commissions de la Fide (dont celle du développement des échecs).

Au plan national, il faudra approfondir la recherche de parrain, de sponsors, de mécène, de ministères, etc., afin d’élargir l’action Fédérale.

Voila, voila. Ceci dit, j’ajouterais :

La création des commissions officielles est du seul ressort du bureau fédéral devant lequel elles rendent compte de leurs travaux. Chacune de ces commissions comprend au moins un membre du Bureau fédéral.

Répétons-le : Pour maintenir la cohésion indispensable au fonctionnement de la Fédération, le bureau fédéral peut, sur proposition du Directeur Technique National, mettre fin aux fonctions d’un président ou d’un membre de commission s’il juge leur travail insuffisant ou non conforme aux objectifs de la fédération. C’est logique. A bas les coquilles vides !

Et les Clubs ?

Je crois qu’il est nécessaire que l’on se penche un peu vers les clubs. Examiner, étudier les possibilités de leur apporter un soutien moral, technique pour rehausser le rôle local. Rédiger à leur intention une charte des droits et des devoirs. Bref tenir compte de cette composante de base qui ne doit pas être laissé à elle-même dans les conditions présente, vivant dans de nombreux problèmes. Plus que la Fédération, la ligue à un rôle à jouer ici en coordination avec le bureau fédéral. Pensons à eux S.V.P. !!!

Note : Se peut-il que le président de la FRME, le Directeur National Technique et le président de la Ligue concernée puissent se déplacer souvent dans une localité pour rencontrer des responsables et élus locaux afin de les sensibiliser la nécessité de soutenir le ou les clubs locaux d’échecs ? je suis certain que cela donne des résultats en faveur des clubs concernés.

Prochainement : La Ligue.

 

Les structures

30 novembre 2007 , par Mohamed Moubarak Ryan

Bonjour Boujemâ,

Je voudrais saluer l’effort considérable que tu a consentis, pour réfléchir, concevoir, et proposer concrètement des docments précieux de travail, susceptibles de refonder la FRME et la doter de structures solides : démocratiques, modernes et fonctionnelles, à l’image de ce qu’on entreprend dans les pays développés en matière échiquéenne, notamment la France.

J’ai déjà évoqué cette question cruciale des statuts de la fédération à travers quelques articles et interventions...J’avais - notamment - relevé le fait que la plupart des anciens présidents de la fédération ont négligé ce point capital pour la marche et l’avenir de la fédération. je rappellais bien que monsieur Amazzal, a promis suite à son élection en 2001 de modifier en profondeur le statut de la FRME ; pour proposer après, une trop longue attente, un projet renforçant plutôt ses pouvoirs et prérogatives, avec un système d’élection hybride qui frôle le ridicule : Le président devra proposer immédiatement après son élection par l’"Assemblée Générale" une liste de 20 personnes, dont on devra choisir 12 noms ( 6 de la 1ère divsion, et 6 des autres...). Il a même supprimé le "Conseil Fédéral", instance médiane nécessaire entre l’AG et le BF, pour la remplacer par un "Conseil Consultatif" a carctère purement symbolique, qui ne l’a, par ailleurs, jamais réuni comme le stitpule le réglement de la fédération, c’est à dire deux fois par ans !

Monsieur Azzouzi qui proposa un projet de statut en bonne et due forme, estime que le Président devra être élu par un "collège électral". Cest une approche plausible, mais difficile à adopter en l’état actuel de la situation des échecs marocains qui a besoin d’un dirigeant compétent dynamique, qui sait proposer et choisir une équipe efficace, pourvu qu’elle soit investie, légalement, par l’Assemblée Générale, et donc qui assume sa responsabilité au vrai sens du terme.

Les compétences, les "substances grises" ne manquent pas dans notre pays, pourvu qu’il ait une volonté réelle de changer les choses et aller de l’avant.Cette importante question de refondation ou de modification des structures de la FRME, devra être, à mons sens, un préalable à l’élection du futur président est son bureau fédéral.Une commission devra être alors désignée pour proposer un texte qui soit clair, court et précis ; Alors que les points relatifs à l’organisation des compétitions nationales,des normes d’arbitrage, du fonctionnement des commissions techniques, du classement Elo, des cotisations etc...seront explicités dans le réglement intérieur de la fédération.

A mon avis, l’importance et l’intérêt de la double contribution de Messieurs Kariouch et Azzouzi est de sensibliser les clubs et les échéphiles marocains sur cette question vitale, et de gagner - surtout - un temps précieux, anticipant sur le travail que devra faire une commission spéciale, désignée par l’AG dans les plus brefs délais possibles.

Avec mes sincères amitiés

 

 Les structures

  • 30 novembre 2007 , par Boujemâ Kariouch
    • Bonjour Très Cher Maître,

      Effectivement c’est un travail de sensibilisation, mais aussi il s’agit de lancer des idées devant la necessité, pour ne pas dire l’urgence, de remodeler la structure de la fédération. Cette dernière a montré ses limlites.La gestion de l’ex-président n’a fait que soulignber cette exigence.

      J’ai à l’idée pour les prochains responsable qu’ils se mettrent en tête deux choses très importante en matière de procedure :

      1.Refondation de la FRME et donc des statuts et la création logique d’un règlement intérieur de la FRME intégrant toutes les structuresqui venaient à être crée. Dans un esprit de construction etd’adaptation à notre époque sur la basede la douleureuse expérience amazaliènne.

      2.Puis,là c’est important aussi, de faire le bilan àprès un ou deux, sur l’efficacité et l’efficience de ses changement.Ont-ils été salutaire ? Nous servent-ils ? Contribuent-ils au développement de notre sport ? etc... Et LE CAS ECHEANT(Je crois que cela sera à 100 %) réeffectuer les équilibrages adéquats. Au final nous auront, non pas une nouvelle construction parfaite, mais tout au moins nettement meilleur que ces dix ou vingt dernière années.

      Je pense que de cette façons nous agirons d’une manière intélligente.

      L’autre point essentiel est "avec qui" et "comment" et "à quel niveau" effectuer ces "changements".Ici je pense plus la base est large plus il aura consensus général.

      La période amazal a été illusoire à partir du début de sa présidence, amère et destructrice par la suite. C’est une pagede tournée.Pensons à l’avenir au delà des atagonismes inéhérents à la périodeamazal, serrons nous les coudes, unissons nous pour reconstruire le cadre, notre cadre, dans lequel nous sommes obligé de travailler.

      Les travaux de MM.Kariouch et El Azzouzi (je prépare une réponse à son projet de statut)tout aussi intéressant les uns que les autres,n’ontde porté que pour les idées qu’ils renferment surdesquestions de fond. Bien question forme,il faudras’adapter au cadre officiel.

      Cher Maître,je suis très heureux de ta précieuse intervention qui en quelques lignes a donné un sens à nos travaux et également à nos espoirs de changement,déjà enrichis par les encouragements et les apports nécessaires deM.Pierre Beiso.

      Avec toute ma fidèle amitié.

      Boujemâ Kariouch

 

Laila Elamri

Le 15/08/2022

Laila Elamri vit au Canada. Maître national féminin depuis 2006. Maître FIDE Féminin en 2003.

Laila elamri

Qatar en 2011

  • 3ème au tournoi international de Bagneux (France) en 1997 catégorie U 8 ans
  • 1er prix U 8 ans au Championnat International de Paris en 1999
  • 2ème prix U 8 ans au tournoi international de Faro au Portugal en 1999
  • 1ère de sa catégorie au Championnat International de Rabat et 2002 et 2003 (U12 ans), 2004 (U14 ans)
  • 25ème au championnat du monde des U 10 en Espagne en 2001
  • Championne du Maroc féminine des U 10 ans en 2001, U 12 ans en 2002 et 2003, des U 14 en 2005 et 2006, des U 16 en 2007, des U 18 en 2009
  • Double championne du Maroc par équipes en 2006 et 2007 avec le FUS
  • Vainqueure de la coupe du trône mixte en 2007 avec le FUS
  • Championne du Maroc toutes catégories en 2006 (à l’âge de 15 ans) et 2009.
  • Première ex-aequo au championnat arabe des U 10 en, Syrie en 2001, championne arabe des U 12 en 2002 en Tunisie et 2003 à Qatar (WFM en 2003)
  • 4ème au championnat d’Afrique des jeunes U 20 en Lybie en 2003
  • Médaille d’or aux jeux pan arabes en Egypte en 2007 au premier échiquier,
  • Médaille d’argent aux jeux universitaires en Egypte en 2009
  • Médaille de bronze aux jeux pan arabes à Qatar en 2011 au 1er échiquier
  • Médaille de bronze au blitz pan arabes à Qatar en 2011
  • Joueuse de l’équipe du club PTT de Marseille au championnat français en 2012 et 2013
  • 1er prix dans plusieurs tournois nationaux de sa catégorie et plus de sa catégorie (1996-2011)
  • Membre de l’équipe nationale féminine au championnat du monde par internet en 2021
  • Parties nulles devant Karpov et Kosteniuk en simultanées à Rabat en 2008 et 2010
  • Elo Maximum : 1928 (Avril 2005)

La refondation de la fédération : Les statuts

Le 15/08/2022

La refondation de la FRME

3. Les statuts

Par Feu Boujemâ Kariouch.

Maroc Echecs. Publié le lundi 12 novembre 2007.


 

Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?

Par Boujemâ Kariouch

LA REFONDATION DE LA FRME

3. LES STATUTS

Tout le monde sait à quel point le changement est chose difficile et combien de temps il faut pour mettre en place de nouveaux systèmes organisationnels et de nouvelles structures – comme pour faire évoluer les habitudes et les comportements nécessaires à toute transformation durable.

C’est pourquoi nous devons agir différemment, mais auparavant nous devons essayer de comprendre ce qu’il convient de faire. Quels sont les défis ? Quelles sont les promesses ?

La démocratie est une discussion. C’est aussi un engagement civique pour organiser des discussions sur les éléments fondamentaux qui régissent toutes organisations. La démocratie accorde aussi une place prépondérante au rôle capital que joue chaque individu ou chaque groupe d’individus dans le bon fonctionnement de la société.

Et pourtant, nous devons admettre que notre institution fédérale nous donne aussi matière à réfléchir. En cela que la démocratie inclut en son sein les personnes dépourvues de tolérance tout en excluant ceux et celles qui sont dotés de ce même esprit de tolérance.

La Fédération Royale Marocaine des Echecs est couverte par une actualité troublante et déstabilisante : incertitudes, crises en expansion, sans précédent dans un concert à la fois silencieux et bruyant qui caractérise l’espèce humaine que nous sommes, incapables que nous sommes de démêler ensemble les fils conducteurs ou destructeurs.

La notion de droit qui régente la démocratie au sein de notre fédération, même pour une minorité qui est la nôtre, nous « opposants » soumis à une dictature sous couvert de cette même démocratie, fait que le nombre l’emporte en prenant des décisions révoltantes au mépris de ces mêmes droits supposés nous règlementés, mais qui servent par ailleurs de façade autoritaire.

Aussi, ne faut-il pas se cacher la déception que provoquent certains aspects de la démocratie échiquéenne. Bien trop souvent, l’adoption de comportement d’une aptitude démocratique semble y être une fin en soi, sans rapport avec le bien-être général des composantes de notre sport. De ce fait, il est troublant de constater, souvent au sein de la fédération, une certaine arrogance par une forme acérée d’autoritarisme.

Il est surprenant à mes yeux, par exemple, de constater que l’état dans lequel se débat notre fédération, c’est à dire l’expérience de l’équipe fédérale menée depuis 6 ans par Amazzal, soit le résultat, non pas de la diversité, mais d’une seule et unique version imposée coûte que coûte à tout le monde. Au nom de la démocratie thématiquement amazalienne. Il n’existe pas de solution simple face à une démocratie dont la technique permet de sortir des frontières du droit au vu et au su de tous pour en arriver à des comportements nuisibles et inébranlables.

Est-ce qu’il est sain pour la démocratie que la fédération se trouve sous le contrôle d’un seul groupe. Sûrement pas. Des garanties en bonne et due forme sont essentielles.

La primauté du droit démocratique implique en partie des procédures et la reconnaissance que la loi, pour être loi, ne peut-être capricieuse. Elle le fut cependant pour remplacer Amazzal démissionnaire, par Mounib, 2ème vice président, à la place de Semlali, 1er vice président, pour ne parler que de cet aspect de la violation des statuts de la FRME par une assemblée général dite démocratique.

Mais c’est aussi une substance qui reflète des convictions morales et éthiques profondes concernant le juste, l’équitable, l’acceptable, le bien, le mal, l’injuste, l’inéquitable, le scandaleux.

Comment s’est formée l’opposition à l’autoritarisme fédéral ? La première étape fut la critique de la pratique gestionnaire du président fédéral à l’intérieur de l’échelle de valeurs de la FRME. La deuxième étape fut la critique attaquant l’apparence trompeuse du président de la FRME tout en rejetant le contrôle absolu sur les individus. La première étape de l’opposition vit la lutte de la raison contre l’irrationnel ; la seconde reposait sur la défense du droit naturel contre les prétentions de la raison débridée. Cette rébellion était-elle une révolution ou une contre-révolution ?

Dans l’un ou l’autre cas, elle se réclamait de valeurs enracinées dans le droit et non dans l’archaïsme, donc le non-droit. En même temps, il a toujours existé un courant limité mais sérieux qui critiquait le non droit au nom du droit dont le meilleur exemple est illustré notamment par l’élite des joueurs marocains internationaux, dirigeants et cadres marocains historiques.

Comment la notion de démocratie nous fait-elle faire fausse route en contribuant à instaurer et avaliser l’illégalité qui nous mène, entre autres, aux falsifications des normes d’arbitre international prouvées contre cette institution fédérale dite démocratique.

Comment s’opposer à tout cela ?

On peut et on doit, comme toujours, s’y opposer en se réclamant des idées relatives aux droits naturels de la personne à la liberté au sein d’un état de droit. Car, c’est la liberté dans le cadre de la loi qui constitue l’essence de l’ordre démocratique.

La menace qui pèse aujourd’hui sur les échecs marocains n’est pas le président fédéral en tant que tel mais le pouvoir illimité qu’il possède sur des structures tragiquement faibles. Cela explique l’inadéquation des efforts mis en œuvre pour régler les problèmes de statuts fédéraux hérités du passé.

Lorsqu’un président comme Amazzal ne reconnaît pas aux citoyens joueurs, cadres et dirigeants le droit de se doter d’un support d’information échiquéen qui n’existait pas par ailleurs, lorsque ce président interdit aux joueurs, cadres, clubs et ligues le droit d’intervenir sur ce support d’information, le droit de se protéger en critiquant l’autoritarisme pesant d’un président entouré d’une caste illuminée par le pouvoir présidentiel, lorsque ce président confisque le droit qui les concerne en tant que joueurs, cadres et dirigeants, lorsque ce président se proclame seigneur et maître de la vérité, lorsque ce président manipule le système échiquéen national pour satisfaire ses objectifs personnels (organisateur international notamment et heureusement refusé par la Fide) et lorsque ce président érige la falsification en mode de gestion (la liste est longue), la démocratie du Maroc des Echecs est gravement en péril.

Je pense que tous ces aspects de la démocratie échiquéenne définie par les statuts de la FRME méritent réflexion.

Une idée pour une refondation de la FRME ! Peut-on s’attacher à l’idée d’une démocratie pluraliste ? Un modèle qui intègre certaines composantes de notre sport dans un rôle statuaire ayant le droit de dire leur mot. Certes, le modèle se heurte à des difficultés, mais sous une forme ou une autre, il est le seul qui s’offre à nous. Etant donné la déconfiture manifeste de notre système démocratique échiquéen.

Dans une assemblée générale seul les présidents de club ont leur mot à dire. Pas les arbitres. Pas les cadres (formateurs). Ni les joueurs (nationaux et internationaux). Ni les parents de jeunes joueurs. Sachant que la transmission des aspirations de ces composantes, en principe non négligeable, n’est pas efficiente dans le sens clubs vers Fédération. Beaucoup de problèmes les concernant sont discutés en duo : Clubs et Fédération ! Leurs expressions s’adressant à tous lors d’une assemblée général, offrirait-elle pour autant un puissant remède contre le désiqulibre actuel à l’avantage d’un puissant président ? Je pense que oui ! Le duo Clubs-Fédération a montré ses limites. Une anti-démocratie au sein de la démocratie échiquéenne !

Redonner au Conseil Fédéral le rôle de structure de contrôle et de décision dont il bénéficiait avant la présidence d’Amazzal serait un atout pour rééquilibrer le rôle des ligues d’échecs. Et par là de cette démocratie échiquéenne. Il devient évident que ce présent Conseil Fédéral étiqueté « consultatif » n’a fait que renforcer les pouvoirs du président fédéral. Ainsi ces nouvelles voix engagées dans l’échange de réflexion mettront au défi l’exclusivité et l’irrationalité des clameurs populistes enfouies au sein de la Fédération.

Ces deux points : 1. Intégration de nouvelles composantes de notre sport dans les statuts de la FRME avec un rôle clair et décisionnel ; et 2. Conseil Fédéral revalorisé comme expliqué succinctement ci-haut, constituent, à mon avis, non seulement deux poids menant au rééquilibrage du pouvoir à la tête de la fédération, mais aussi de sortir du « système du parti unique » (Clubs) face au gouvernement (Fédération) qui est le notre encore aujourd’hui.

Bref : deux garde-fous contre les dérapages incessants de notre démocratie échiquéenne unidimensionnelle.

Ainsi la démocratie échiquéenne renaît et s’épanouit dans le dialogue pluriel.

 

Les statuts

12 novembre 2007 , par mekki azzouzi

Très intéressant article M BOUJEMAA qui illustre parfaitement la situation juridico-politique que vit notre fédération. Mais j’aurais quelques remarques à formuler pour enrichir ce débat.

Concernant les statuts je suis tout à fait d’accord avec vous qu’ils doivent être révisés ils ont été établis « démocratiquement » pour asseoir une dictature présidentielle. A ce sujet je proposerais bientôt un article critique du statut actuel en proposant quelques idées pour un futur statut.

Au sujet du conseil fédéral que vous voulez faire revivre, je proposerais une nouvelle approche qui donnerais à la fois plus d’autorité au conseil fédéral et au bureau fédéral. Le bureau fédéral sera formé par des membres élus par l’AG et les Présidents de ligue en feront partie de par le Statut. Les Présidents de ligues auront ainsi un plus grand rôle a joué au niveau de la gestion fédérale dans sa globalité et au niveau régional ils pourront participer plus activement au développement de leurs ligues en étant plus près de la source du pouvoir à condition bien sur de leur donner d’autres prérogatives que d’organiser un championnat de 3éme division qui n’a de championnat que le nom. Ils pourront ainsi organiser toutes les éliminatoires des compétitions individuels et la Frme se réserverait le droit d’organiser les phases finales pour l’élite dans des conditions respectables. On me rétorquera que cette méthode entravera la marche du bureau fédéral par le nombre élevé de ses membres. Le bureau fédéral ne se réunira qu’un certain nombre de fois limité 1 fois par mois ou tous les 2 mois pour tracer la politique à suivre et laisser le soin à un bureau exécutif d‘exécuter ses décisions. Les affaires courantes de la fédération seront gérées par des commissions, qui auront un véritable pouvoir, sous la supervision d’un comité exécutif qui pourra être composé de 3 ou 4 membres Président SG et TG, etc...La plupart de nos Présidents jouent un rôle de directeur administratif surtout actuellement, alors que le rôle d’un président est de tracer une politique de développement de ce sport et de veiller à son application, d’essayer de trouver des ressources stables pour la fédération, d’unifier la famille sportive et de créer un climat prospère à l’éclosion de talents et de créer une culture de clubs sportifs et non d’association de relaxation et de détente entre autres.

Une autre approche beaucoup plus audacieuse me porterait à proposer que le Président soit élu par le bureau fédéral sans les Présidents de ligue. L’AG élira une douzaine de membres qui désigneront ou éliront parmi eux le Président, le SG, le TG, leurs adjoints ect.. Cette approche a pour avantage de rendre routinière l’élection du Président et de faire baisser les tensions qui précédent généralement toute assemblée élective. On ne verra plus de tournées de candidats pour faire campagne auprès de club souvent en dehors du temps, le nouveau Président aura convaincre seulement les « grands électeurs ». Elle aura aussi pour avantager de donner plus de crédibilité au Président qui sera élu ou désigné par des membres, qui espèreront le, seront à la hauteur, compétents et dignes de la confiance placée en eux par l’AG.

Quant la démocratie que voulez instaurer M BOUJEMAA c’est la démocratie athénienne puisque vous voulez faire participer tout le monde à l’AG clubs, joueurs, parents, arbitres ect… à mon avis il serait plus judicieux que ces composantes soient constituées en amicale, à l’instar de ce qu’il se fait dans d’autres disciplines, et se faire représenter à l’AG et qu’elles aient même droit au vote. Si on ouvrait cette porte nos assemblées pourrait durer une éternité et chaque joueur, arbitre, ect… posera ses problèmes personnels. C’est pourquoi je serais pour une démocratie représentative. On ne peut échapper à la relation club-fédération c’est la base de la création de cette entité fédérale c’est à dire qui fédère les clubs et non les personnes. Maintenant la démocratie est ainsi, elle peut enfanter des systèmes fascistes comme en Allemagne et en Italie dans les années 30 – 40 ou des systèmes qui frisent la perfection démocratique comme en Suisse, Suéde, etc…La démocratie est ce qu’ont font les hommes.

 

Les statuts DES IDDEES

12 novembre 2007 , par Boujemâ Kariouch

Bonsoir Monsieur El Azzouzi,

Vos idées permettent d’entrer de plein pied dans l’analyse à première vue des changements nécessaires des statut pour arriver à une certaine stabilité et a un équilibre entre la représentativité des composantes échiquéennes nationales. Pour ce qui concerne, les joueurs, les cadres, les parents etc, une amicale pour chacun de ces corps avec une voix à l’AG. Pourquoi pas : C’est déjà un premier pas de fait avec votre idée que j’approuve. L’essentiel pour moi c’est que ces corps qui sont la base du développement de notre sport aient droit au chapitre de leur avenir.

J’approuve l’idée d’élire le président dans le cadre de grands électeurs. Comme vous le dite cela fara baisser la tension concernant l’élection directe du président. puis ce bureau élu sera choisi par l’AG en non plus par le président qui y met souvent ses "proches". Il y aura au sein de ce bureau en outre une responsabilité collective qui ne retombera pas sur un seul homme.

Voilà des idées lancées qui méritent examens approfondis. Bref, il y a des possibilités de trouver une adéquation non pas parfaite mais tout au moins qui puisse tirer les leçons de l’(expérience amazalienne.

Pour les présidents de Ligue je pense qui devraient rester au niveau du Conseil Fédéral. Cette organisme, une fois ses pouvoirs d’antan retrouvés ils pourront assurer un contrôle des décisions importantes prise par le bureau. Ils ne faut pas les mettre dans le même sac que le bureau fédéral. A suivre Très respectueusement. Boujemâ Kariouch

 

La refondation de la fédération : Les mentalités

Le 14/08/2022

LA REFONDATION DE LA FRME

1. La mentalité

 

Maroc Echecs , Par  Boujemâ Kariouch

Publié le jeudi 11 octobre 2007.


 

Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?

Par Boujemâ Kariouch

LA REFONDATION DE LA FRME

1. LA MENTALITE

Au niveau de notre espace sportif échiquéen, est-ce que la Fédération Royale Marocaine des Echecs en tant qu’organisme sportif national, censé gérer la pratique et le développement des échecs sur le territoire marocain, accomplit véritablement cette noble mission au service de ses membres ? C’est une question complexe en soi. La réponse donne lieu à de multiples réponses, selon les interprétations objectives ou subjectives que tout un chacun présente devant cette interrogation piège.

Or, en jetant un coup d’œil serein sur la vie échiquéenne actuelle et même depuis ces dernières années, force est de constater les nombreuses carences qui submergent continuellement les échecs marocains : l’insatisfaction des uns et des autres, la démobilisation des forces, des compétences, des idées, de l’impuissance des dirigeants à réformer, des manigances de toutes sortes, une programmation bâclée ôtée de son aspect purement sportif, etc. Bref tout un tas de « freins » bloquant éternellement l’évolution et le développement normal de notre sport.

Peut-on continuer à gérer la FRME, et par là, la pratique échiquéenne nationale de la sorte ? Non, bien sûr. Mais pourtant c’est la réalité actuelle.

Comme aujourd’hui, comme hier et avant-hier, on devient président de la FRME, on serre chaleureusement les mains d’honneur, on répond aux félicitations sincères ou hypocrites, ici et là. On constitue un bureau pour une gestion « facile » (alors que c’est dans la difficulté que l’on peut avancer solidement). On confectionne un programme qu’on tente d’appliquer tant bien que mal. On fait des promesses qu’on ne peut tenir, ici et là. On calme, on donne espoir, on pleure un peu, toujours ici et là,...etc., etc., etc. Point à la ligne.

Bref : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et en avant toute pour un autre tour dans ce cercle vicieux coutumier. Et assassin !

Ce n’est pas de cette manière archaïque que l’on peut répondre aux réelles attentes des gens des échecs marocains.

N’y a-t-il pas, ailleurs, une autre manière de gérer notre sport ? Evidemment que oui, mais encore faut-il pour cela en avoir la force de volonté et la perspicacité avec la compétence nécessaire, cela va de soi.

Comment peut-on gérer la FRME d’une autre manière ? Voilà, voilà, la question, dirais-je à 10 000 points !

Mais d’abord, et avant tout, pour bien gérer une structure comme la FRME, je pense qu’il faut un état d’esprit particulier. Un état d’esprit imprégné par la détermination de dénouer à terme les entraves matérielles et morales qui bloquent la progression naturelle échecs nationaux. Par la prise en compte sérieuse des attentes insatisfaites des composantes de notre sport. Un état d’esprit porteur et visionnaire. C’est-à-dire, schématiquement parlant, jouer dans son esprit 8 ou 10 coups et analyser la position à laquelle on arrive comme le fait un joueur de niveau, voir si ça va, ou si on doit apporter, dès maintenant, avant ou au cours des coups, les changements ou orientations nécessaires. Enfin, c’est aussi un état d’esprit démocratique. Qui pense avec et pour les gens de notre sport.

Oui : « Avec et pour les gens » Une devise forte. Pour laquelle, je milite depuis de nombreuses années.

Voila la clé de voûte du système PREMIER de gestion de la FRME.

Autrement dit, il s’agit qu’une question de mentalité en premier lieu. Un vaste thème. Lié à l’éducation, à la culture, à la compétence, et à l’expérience, non seulement du président de la Fédération et des membres de son bureau, mais aussi des dirigeants des clubs marocains en général.

Malheureusement au sein de notre sport, et très sincèrement, il y une forte dose de mentalités « tordues ». C’est le terme juste. C’est un constat personnel. Que d’opportunistes remplissent le paysage échiquéen national notamment depuis des années... Sans qu’ils puissent apporter une simple petite pierre ou une petite prière à la construction de l’édifice échiquéen marocain dans lequel ils veulent avoir leurs mots quand ça les arrange ! Ne pas dire cette évidence serait trahir tous celles et ceux qui se sacrifient pour que vive une pratique sportive noble en dépit des difficultés qui ne manquent pas de jalonner leur chemin. Et qui méditent en silence, en souffrance aussi.

Qui est-ce qui étouffe notre sport et l’empêche de se libérer totalement vers les grands espaces d’air frais et de progrès ? C’est cette mentalité ! Qu’on ne s’y trompe pas. On peut refonder la FRME dans tous les sens qu’elle ne pourrait pas évoluer avec cette mentalité « tordue ». Parce que les réformes porteuses d’avenir ne peuvent que nuire aux esprits « tordus ». Parce que la « stagnation ou le recule des échecs marocains ne peut que faire d’eux des « hommes compétents » alors que le développement et le progrès de notre sport menacent de « dépasser » leur microscopique compétence et mettre ainsi à nu leur esprit « tordu ». Vraiment.

Donner l’importance qui lui est due à cet aspect intellectuel relatif à la « mentalité » d’un président ou d’un dirigeant de club serait à mon sens faire avancer bien des choses et bien des comportements.

Comment ?

• Organiser régulièrement des séminaires thématiques de formation et d’information en faveurs des dirigeants ;

• Appliquer les règlements avec fermeté, c’est-à-dire à 100 et 1 % pour tous sans exception ;

• Etablir un cahier de charge auquel devra répondre toute nouvelle création de clubs (Nombre d’adhérents-équipe de 8 séniors-équipe de 6 juniors-équipe de 6 jeunes-équipes de 6 filles-avoir un arbitre national et un entraineur dans un délai au moins deux années- respecter les AGO annuelles avec l’élection du tiers sortant – Remettre à la FRME un programme d’activité intérieures- etc).

Car,

• Aucun président n’a organisé des séminaires thématiques en faveurs des dirigeant et ce depuis la création de cette pauvre Fédération ;

• Aucun président n’a jamais appliqué les règlements à 100 % depuis la création de cette pauvre Fédération ;

• Aucun président n’a jamais œuvré pour la qualité. La priorité à toujours été donné pour la quantité éphémère.

Savez vous que la règlementation actuelle permet à n’importe quel opportun (ne parlons des gens compétents et à la volonté claire d’œuvrer en faveur de leur club) de s’introduire dans la famille échiquéenne, de dicter sa loi ? Alors, imaginez que, quand ils se trouvent nombreux, ils freineront naturellement, avec becs et ongles, tout progrès digne de ce nom. En particulier s’ils s’introduisent au bureau fédéral pour ne pas dire la présidence...

Savez-vous que nombreux sont les clubs « style coquille vide » qui se hissent à égalité avec les clubs structurés et s’arrogent le droit de décider de la vie des échecs marocains ?

Oui nous avons tout cela et amazal en tête !

Ainsi, si la Fédération était présidée par un homme à la « mentalité » porteuse, réformatrice, respectueuse des valeurs tant humaine que de la bonne gestion (avec un bureau du même genre), il ferait en sorte de combattre également ces « mentalités » « tordues » au moyen de ce qui précède ci-haut, notamment. La FRME, les cadres, les joueurs et l’image de marque des échecs marocains auront une échelle solide pour sortir du trou d’aujourd’hui et s’élancer vers les cieux azurs.

A suivre : 2. LES RESSOURCES HUMAINES