La refondation de la fédération : Les ressources Humaines.

Le 17/08/2022

LA REFONDATION DE LA FRME

2. Les Ressources Humaines.

Maroc Echecs , par Boujemâ Kariouch

Publié le vendredi 19 octobre 2007.


 

Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?

Nous poursuivons notre modeste réflexion sur l’inévitable refondation de la Fédération Royale Marocaine des Echecs en faisant référence, dans le présent article, sur « les ressources humaines » pour lesquelles, en principe, tout doit être mis en œuvre pour assurer son encadrement adéquat et efficace, tant technique que moral, formateur et communicatif. Dans un cadre de développement parfaitement compatible avec les mutations modernes que connait notre époque, accompagnée par sa dynamisation psychologique.

Mais d’abord, quelles sont ces ressources humaines composant notre espace national échiquéen ?

De mon point de vue, il y a cinq piliers intiment dépendant l’un de l’autre, en l’occurrence :

 1. Composantes dirigeantes ;

  • Le Président et les membres du bureau fédéral
  • Les Présidents et les membres des bureaux des Ligues
  • Les Présidents et les membres des bureaux des associations et clubs d’échecso

 

 2. Composantes encadrantes ;

  • Les Présidents et les membres des commissions nationales
  • Les Arbitres marocains
  • Les Entraineurs/enseignants/animateurs

 

 3. Composantes pratiquantes ;

  • Joueurs (ses) titrés internationaux (GM, MI, FIDE,)
  • Joueurs (ses) classement Elo international
  • Joueurs (ses) titrés nationaux
  • Joueurs (ses) vétérans (plus de 50 ans)
  • Joueurs (ses) classement Elo national
  • Joueurs (ses) catégories jeunes
  • Joueurs (ses) toutes catégories non classés en évolution

 

 4. Composantes sympathisantes ;

  • Les Parents et familles de joueurs (ses)
  • Les Simple amateurs sympathisant du jeu et les personnalités locales et nationales
  • Les Anciens joueurs (ses)

 

 5. Composantes environnementales ;

  • Le Public (jeune en particulier)
  • Le Ministre de la Jeunesse et des Sports
  • Le Ministre de l’Education Nationale
  • Les Autorités provinciales et locales
  • Les Elus locaux, régionaux et nationaux
  • Les Parraineurs/Sponsors/Partenaires
  • Les Médias nationaux

 

Telles sont les composantes humaines sur lesquelles reposent notre sport. Bien sur cette présentation personnelle n’échappe pas à d’autres points de vue. Cependant, elle reflète la réalité qui veut que chaque composante mérité une attention particulière.

Ont-elles bénéficié de cette attention particulière ? Oh que non.

La seule composante à avoir monopolisé l’intérêt est celle des dirigeants. L’intérêt pour elle-même, alors qu’elle devrait, pourtant, servir les autres composantes humaines échiquéennes. « On n’est mieux servit que par soit même », dit on. N’est pas ? Alors que le reste des composantes ne reçoivent que des miettes d’intérêt de ces mêmes dirigeants, et c’est beaucoup dire, car certaines composantes (comme les parents et les entraîneurs notamment) sont marginalisées à outrance. La composante dirigeante constitue pour moi, le mal qui ronge les échecs marocains. Et je sais que beaucoup, beaucoup de personnes seront d’accord avec moi. Parce que c’est trop évident. L’actuelle situation dramatique de notre sport le prouve s’il en est besoin.

Tout travail sérieux, en relation avec la gestion, la qualification, l’information, la communication et la sensibilisation de toutes ces ressources humaines, doit être en relation avec une méthodologie scientifique, et relationnelle forte.

L’on comprendra aisément que ce n’est pas l’éternel « baratin » dont notre première composante nous sature depuis de trop nombreuses années qui va nous mettre au niveau de l’Egypte… (Voir l’article : Un Maroc qui agonise. Adly Ahmed est en passe de devenir champion du monde Junior. Une Egypte qui rayonne. Publié le lundi 15 octobre 2007 sur « Maroc-Echecs ».)

Qui peut me dire sincèrement qu’elle est la composante –à part celles de nos chers dirigeants- à avoir reçu tant d’intérêt et d’attention ? Une autre question à 10 000 points. A voir le niveau technique, d’encadrement, d’organisation, de relation, de sensibilisation, d’information, etc qui devrait correspondre à chaque composante, on peut avancer sans crainte d’être détromper que personne n’est en mesure de positiver l’apport de nos dirigeants en faveurs de toutes ces ressources humains liées aux échecs marocains.

Régulièrement la FRME se flatte, se félicite dans ses rapports moraux, avec tambours et trompettes, verres de thés et sourires hypocrites en bonus, des résultats enregistrés ici et là par les joueurs (ses) marocains lors de manifestations internationales ou arabes. Or, dans ces quelques résultats circonstanciels, pour la plupart d’entre eux, elle n’en a aucun mérite. Mais vraiment aucun mérité. Les concernés qui ne doivent ces résultats honorables qu’à leurs sacrifices personnels ou par ceux de leurs parents, le diront sans ambigüités. Cela m’a toujours fait un sourire au coin, ces fameux rapports moraux de la FRME. Une fédération qui s’est toujours menti, non seulement à elle-même, mais à tous. Il est vrai que les illusions sont douces et alléchantes parfois.

Dites-mois mes amis, laquelle de ces composantes humaines est encadré par une structure valorisante ? Pouvez-vous me dire, chers amis, qui de ces composantes humaines peut prétendre à un avenir échiquéen radieux ? Même le président fédéral vous dira dans un souffle « Aucune ! ». Mais il ajoutera vite, vite « On n’a pas d’argent ! ». Alors qu’il s’agit de volonté de travail, d’organisation, de mobilisation, etc.

Faut-il rire ou pleurer de ce président qui n’en finit pas de nous faire marcher à reculons. A-t-il, ce président, eu un jour la peine de penser à ces femmes et à ses hommes qui constituent les ressources humaines échiquéennes nationales (composantes : 2, 3 et 4) : « Qu’elles sont leurs aspirations ? » « Comment travaillent-elles dans leurs clubs, « Ces mignons d’enfants, que voudraient-ils pour mieux jouer aux échecs ? », « Que pensent-elles de la fédération ? », « Que pouvons nous faire pour faciliter leur travail local ? » Et nos joueurs internationaux, nos cadres, etc.

Non, ce président, il n’en a que cure, de ces aspirations, des ces besoins des membres de la famille échiquéenne nationale. Le monde échiquéen pour lui se résume en quatre axes : 1.Suspensions ; 2.J’ai pas d’argent ; 3.On fera ceci et cela, inchallah… et 4.C’est pas moi, c’est les autres. Bref, c’est le point mort. Amazal fait de la gestion des échecs marocains « une politique » de reculons et de sous-développement. A l’insu de tous.

Alors que, cela devrait être ceci : 1.Structurons notre sport pour le long terme par la mobilisation ; 2.Sensibilisons et prospectons les moyens financiers et matériels ; 3.Communiquons tout azimut ; 4.Dialoguons avec nos ressources humaines (surtout). Bref, une dynamique participative.

Ainsi, toute politique ou stratégie de travail qui prétend à la réussite en atteignant ses objectifs doit être fondé sur les aspirations naturelles que suscitent les ressources humaines. Car, c’est par elles et avec elles que vient le progrès. Il n’est pas seulement question d’exécuter un programme d’activité fédéral, terne, à longueur de saison, dans la banalité la plus totale. Il faut changer cet état d’esprit.

Etre à l’écoute sincère des composantes échiquéennes nationales, traduire en réalité leurs espoirs, noter sur son calepin toutes les observations, les recommandations etc, faire le tri des besoins, des souhaits logiques, planifier, rectifier le cas échéant, partager la tâche avec les compétences correspondantes et se mettre au boulot, sans se mettre les gens sur le dos, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.

Le Mounzal. Le Magzal. Le Facteur. Le Falsificateur. Si Mostapha. Monsieur Le Président de la FRME. Décidément, amazal restera un monument dans l’histoire des échecs marocains. Il bat tous les records d’incompétence.

Il est dommage que cette ressource humaine échiquéenne reste continuellement marginalisée et dévalorisée à ce point, et ce, dans une situation de déficit structurel anormale dans le Maroc d’aujourd’hui.

Autant dire que nous ne sommes pas prêts de voir le bout du tunnel.

A moins que…Car, il est toujours temps de « bien (re)faire » les choses pour peu que la volonté soit au rendez-vous. Boujemâ Kariouch

A suivre ; 3. LES STATUTS DE LA FRME

 

 

Maroc Echecs 2007