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La refondation de la fédération : Les statuts
Le 15/08/2022
La refondation de la FRME
3. Les statuts
Par Feu Boujemâ Kariouch.
Maroc Echecs. Publié le lundi 12 novembre 2007.
Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?
Par Boujemâ Kariouch
LA REFONDATION DE LA FRME
3. LES STATUTS
Tout le monde sait à quel point le changement est chose difficile et combien de temps il faut pour mettre en place de nouveaux systèmes organisationnels et de nouvelles structures – comme pour faire évoluer les habitudes et les comportements nécessaires à toute transformation durable.
C’est pourquoi nous devons agir différemment, mais auparavant nous devons essayer de comprendre ce qu’il convient de faire. Quels sont les défis ? Quelles sont les promesses ?
La démocratie est une discussion. C’est aussi un engagement civique pour organiser des discussions sur les éléments fondamentaux qui régissent toutes organisations. La démocratie accorde aussi une place prépondérante au rôle capital que joue chaque individu ou chaque groupe d’individus dans le bon fonctionnement de la société.
Et pourtant, nous devons admettre que notre institution fédérale nous donne aussi matière à réfléchir. En cela que la démocratie inclut en son sein les personnes dépourvues de tolérance tout en excluant ceux et celles qui sont dotés de ce même esprit de tolérance.
La Fédération Royale Marocaine des Echecs est couverte par une actualité troublante et déstabilisante : incertitudes, crises en expansion, sans précédent dans un concert à la fois silencieux et bruyant qui caractérise l’espèce humaine que nous sommes, incapables que nous sommes de démêler ensemble les fils conducteurs ou destructeurs.
La notion de droit qui régente la démocratie au sein de notre fédération, même pour une minorité qui est la nôtre, nous « opposants » soumis à une dictature sous couvert de cette même démocratie, fait que le nombre l’emporte en prenant des décisions révoltantes au mépris de ces mêmes droits supposés nous règlementés, mais qui servent par ailleurs de façade autoritaire.
Aussi, ne faut-il pas se cacher la déception que provoquent certains aspects de la démocratie échiquéenne. Bien trop souvent, l’adoption de comportement d’une aptitude démocratique semble y être une fin en soi, sans rapport avec le bien-être général des composantes de notre sport. De ce fait, il est troublant de constater, souvent au sein de la fédération, une certaine arrogance par une forme acérée d’autoritarisme.
Il est surprenant à mes yeux, par exemple, de constater que l’état dans lequel se débat notre fédération, c’est à dire l’expérience de l’équipe fédérale menée depuis 6 ans par Amazzal, soit le résultat, non pas de la diversité, mais d’une seule et unique version imposée coûte que coûte à tout le monde. Au nom de la démocratie thématiquement amazalienne. Il n’existe pas de solution simple face à une démocratie dont la technique permet de sortir des frontières du droit au vu et au su de tous pour en arriver à des comportements nuisibles et inébranlables.
Est-ce qu’il est sain pour la démocratie que la fédération se trouve sous le contrôle d’un seul groupe. Sûrement pas. Des garanties en bonne et due forme sont essentielles.
La primauté du droit démocratique implique en partie des procédures et la reconnaissance que la loi, pour être loi, ne peut-être capricieuse. Elle le fut cependant pour remplacer Amazzal démissionnaire, par Mounib, 2ème vice président, à la place de Semlali, 1er vice président, pour ne parler que de cet aspect de la violation des statuts de la FRME par une assemblée général dite démocratique.
Mais c’est aussi une substance qui reflète des convictions morales et éthiques profondes concernant le juste, l’équitable, l’acceptable, le bien, le mal, l’injuste, l’inéquitable, le scandaleux.
Comment s’est formée l’opposition à l’autoritarisme fédéral ? La première étape fut la critique de la pratique gestionnaire du président fédéral à l’intérieur de l’échelle de valeurs de la FRME. La deuxième étape fut la critique attaquant l’apparence trompeuse du président de la FRME tout en rejetant le contrôle absolu sur les individus. La première étape de l’opposition vit la lutte de la raison contre l’irrationnel ; la seconde reposait sur la défense du droit naturel contre les prétentions de la raison débridée. Cette rébellion était-elle une révolution ou une contre-révolution ?
Dans l’un ou l’autre cas, elle se réclamait de valeurs enracinées dans le droit et non dans l’archaïsme, donc le non-droit. En même temps, il a toujours existé un courant limité mais sérieux qui critiquait le non droit au nom du droit dont le meilleur exemple est illustré notamment par l’élite des joueurs marocains internationaux, dirigeants et cadres marocains historiques.
Comment la notion de démocratie nous fait-elle faire fausse route en contribuant à instaurer et avaliser l’illégalité qui nous mène, entre autres, aux falsifications des normes d’arbitre international prouvées contre cette institution fédérale dite démocratique.
Comment s’opposer à tout cela ?
On peut et on doit, comme toujours, s’y opposer en se réclamant des idées relatives aux droits naturels de la personne à la liberté au sein d’un état de droit. Car, c’est la liberté dans le cadre de la loi qui constitue l’essence de l’ordre démocratique.
La menace qui pèse aujourd’hui sur les échecs marocains n’est pas le président fédéral en tant que tel mais le pouvoir illimité qu’il possède sur des structures tragiquement faibles. Cela explique l’inadéquation des efforts mis en œuvre pour régler les problèmes de statuts fédéraux hérités du passé.
Lorsqu’un président comme Amazzal ne reconnaît pas aux citoyens joueurs, cadres et dirigeants le droit de se doter d’un support d’information échiquéen qui n’existait pas par ailleurs, lorsque ce président interdit aux joueurs, cadres, clubs et ligues le droit d’intervenir sur ce support d’information, le droit de se protéger en critiquant l’autoritarisme pesant d’un président entouré d’une caste illuminée par le pouvoir présidentiel, lorsque ce président confisque le droit qui les concerne en tant que joueurs, cadres et dirigeants, lorsque ce président se proclame seigneur et maître de la vérité, lorsque ce président manipule le système échiquéen national pour satisfaire ses objectifs personnels (organisateur international notamment et heureusement refusé par la Fide) et lorsque ce président érige la falsification en mode de gestion (la liste est longue), la démocratie du Maroc des Echecs est gravement en péril.
Je pense que tous ces aspects de la démocratie échiquéenne définie par les statuts de la FRME méritent réflexion.
Une idée pour une refondation de la FRME ! Peut-on s’attacher à l’idée d’une démocratie pluraliste ? Un modèle qui intègre certaines composantes de notre sport dans un rôle statuaire ayant le droit de dire leur mot. Certes, le modèle se heurte à des difficultés, mais sous une forme ou une autre, il est le seul qui s’offre à nous. Etant donné la déconfiture manifeste de notre système démocratique échiquéen.
Dans une assemblée générale seul les présidents de club ont leur mot à dire. Pas les arbitres. Pas les cadres (formateurs). Ni les joueurs (nationaux et internationaux). Ni les parents de jeunes joueurs. Sachant que la transmission des aspirations de ces composantes, en principe non négligeable, n’est pas efficiente dans le sens clubs vers Fédération. Beaucoup de problèmes les concernant sont discutés en duo : Clubs et Fédération ! Leurs expressions s’adressant à tous lors d’une assemblée général, offrirait-elle pour autant un puissant remède contre le désiqulibre actuel à l’avantage d’un puissant président ? Je pense que oui ! Le duo Clubs-Fédération a montré ses limites. Une anti-démocratie au sein de la démocratie échiquéenne !
Redonner au Conseil Fédéral le rôle de structure de contrôle et de décision dont il bénéficiait avant la présidence d’Amazzal serait un atout pour rééquilibrer le rôle des ligues d’échecs. Et par là de cette démocratie échiquéenne. Il devient évident que ce présent Conseil Fédéral étiqueté « consultatif » n’a fait que renforcer les pouvoirs du président fédéral. Ainsi ces nouvelles voix engagées dans l’échange de réflexion mettront au défi l’exclusivité et l’irrationalité des clameurs populistes enfouies au sein de la Fédération.
Ces deux points : 1. Intégration de nouvelles composantes de notre sport dans les statuts de la FRME avec un rôle clair et décisionnel ; et 2. Conseil Fédéral revalorisé comme expliqué succinctement ci-haut, constituent, à mon avis, non seulement deux poids menant au rééquilibrage du pouvoir à la tête de la fédération, mais aussi de sortir du « système du parti unique » (Clubs) face au gouvernement (Fédération) qui est le notre encore aujourd’hui.
Bref : deux garde-fous contre les dérapages incessants de notre démocratie échiquéenne unidimensionnelle.
Ainsi la démocratie échiquéenne renaît et s’épanouit dans le dialogue pluriel.
Les statuts
12 novembre 2007 , par mekki azzouzi
Très intéressant article M BOUJEMAA qui illustre parfaitement la situation juridico-politique que vit notre fédération. Mais j’aurais quelques remarques à formuler pour enrichir ce débat.
Concernant les statuts je suis tout à fait d’accord avec vous qu’ils doivent être révisés ils ont été établis « démocratiquement » pour asseoir une dictature présidentielle. A ce sujet je proposerais bientôt un article critique du statut actuel en proposant quelques idées pour un futur statut.
Au sujet du conseil fédéral que vous voulez faire revivre, je proposerais une nouvelle approche qui donnerais à la fois plus d’autorité au conseil fédéral et au bureau fédéral. Le bureau fédéral sera formé par des membres élus par l’AG et les Présidents de ligue en feront partie de par le Statut. Les Présidents de ligues auront ainsi un plus grand rôle a joué au niveau de la gestion fédérale dans sa globalité et au niveau régional ils pourront participer plus activement au développement de leurs ligues en étant plus près de la source du pouvoir à condition bien sur de leur donner d’autres prérogatives que d’organiser un championnat de 3éme division qui n’a de championnat que le nom. Ils pourront ainsi organiser toutes les éliminatoires des compétitions individuels et la Frme se réserverait le droit d’organiser les phases finales pour l’élite dans des conditions respectables. On me rétorquera que cette méthode entravera la marche du bureau fédéral par le nombre élevé de ses membres. Le bureau fédéral ne se réunira qu’un certain nombre de fois limité 1 fois par mois ou tous les 2 mois pour tracer la politique à suivre et laisser le soin à un bureau exécutif d‘exécuter ses décisions. Les affaires courantes de la fédération seront gérées par des commissions, qui auront un véritable pouvoir, sous la supervision d’un comité exécutif qui pourra être composé de 3 ou 4 membres Président SG et TG, etc...La plupart de nos Présidents jouent un rôle de directeur administratif surtout actuellement, alors que le rôle d’un président est de tracer une politique de développement de ce sport et de veiller à son application, d’essayer de trouver des ressources stables pour la fédération, d’unifier la famille sportive et de créer un climat prospère à l’éclosion de talents et de créer une culture de clubs sportifs et non d’association de relaxation et de détente entre autres.
Une autre approche beaucoup plus audacieuse me porterait à proposer que le Président soit élu par le bureau fédéral sans les Présidents de ligue. L’AG élira une douzaine de membres qui désigneront ou éliront parmi eux le Président, le SG, le TG, leurs adjoints ect.. Cette approche a pour avantage de rendre routinière l’élection du Président et de faire baisser les tensions qui précédent généralement toute assemblée élective. On ne verra plus de tournées de candidats pour faire campagne auprès de club souvent en dehors du temps, le nouveau Président aura convaincre seulement les « grands électeurs ». Elle aura aussi pour avantager de donner plus de crédibilité au Président qui sera élu ou désigné par des membres, qui espèreront le, seront à la hauteur, compétents et dignes de la confiance placée en eux par l’AG.
Quant la démocratie que voulez instaurer M BOUJEMAA c’est la démocratie athénienne puisque vous voulez faire participer tout le monde à l’AG clubs, joueurs, parents, arbitres ect… à mon avis il serait plus judicieux que ces composantes soient constituées en amicale, à l’instar de ce qu’il se fait dans d’autres disciplines, et se faire représenter à l’AG et qu’elles aient même droit au vote. Si on ouvrait cette porte nos assemblées pourrait durer une éternité et chaque joueur, arbitre, ect… posera ses problèmes personnels. C’est pourquoi je serais pour une démocratie représentative. On ne peut échapper à la relation club-fédération c’est la base de la création de cette entité fédérale c’est à dire qui fédère les clubs et non les personnes. Maintenant la démocratie est ainsi, elle peut enfanter des systèmes fascistes comme en Allemagne et en Italie dans les années 30 – 40 ou des systèmes qui frisent la perfection démocratique comme en Suisse, Suéde, etc…La démocratie est ce qu’ont font les hommes.
Les statuts DES IDDEES
12 novembre 2007 , par Boujemâ Kariouch
Bonsoir Monsieur El Azzouzi,
Vos idées permettent d’entrer de plein pied dans l’analyse à première vue des changements nécessaires des statut pour arriver à une certaine stabilité et a un équilibre entre la représentativité des composantes échiquéennes nationales. Pour ce qui concerne, les joueurs, les cadres, les parents etc, une amicale pour chacun de ces corps avec une voix à l’AG. Pourquoi pas : C’est déjà un premier pas de fait avec votre idée que j’approuve. L’essentiel pour moi c’est que ces corps qui sont la base du développement de notre sport aient droit au chapitre de leur avenir.
J’approuve l’idée d’élire le président dans le cadre de grands électeurs. Comme vous le dite cela fara baisser la tension concernant l’élection directe du président. puis ce bureau élu sera choisi par l’AG en non plus par le président qui y met souvent ses "proches". Il y aura au sein de ce bureau en outre une responsabilité collective qui ne retombera pas sur un seul homme.
Voilà des idées lancées qui méritent examens approfondis. Bref, il y a des possibilités de trouver une adéquation non pas parfaite mais tout au moins qui puisse tirer les leçons de l’(expérience amazalienne.
Pour les présidents de Ligue je pense qui devraient rester au niveau du Conseil Fédéral. Cette organisme, une fois ses pouvoirs d’antan retrouvés ils pourront assurer un contrôle des décisions importantes prise par le bureau. Ils ne faut pas les mettre dans le même sac que le bureau fédéral. A suivre Très respectueusement. Boujemâ Kariouch
La refondation de la fédération : Les mentalités
Le 14/08/2022
LA REFONDATION DE LA FRME
1. La mentalité
Maroc Echecs , Par Boujemâ Kariouch
Publié le jeudi 11 octobre 2007.
Je suis réveillé, et voilà ce que je veux ! Et s’y on y pensait un peu ?
Par Boujemâ Kariouch
LA REFONDATION DE LA FRME
1. LA MENTALITE
Au niveau de notre espace sportif échiquéen, est-ce que la Fédération Royale Marocaine des Echecs en tant qu’organisme sportif national, censé gérer la pratique et le développement des échecs sur le territoire marocain, accomplit véritablement cette noble mission au service de ses membres ? C’est une question complexe en soi. La réponse donne lieu à de multiples réponses, selon les interprétations objectives ou subjectives que tout un chacun présente devant cette interrogation piège.
Or, en jetant un coup d’œil serein sur la vie échiquéenne actuelle et même depuis ces dernières années, force est de constater les nombreuses carences qui submergent continuellement les échecs marocains : l’insatisfaction des uns et des autres, la démobilisation des forces, des compétences, des idées, de l’impuissance des dirigeants à réformer, des manigances de toutes sortes, une programmation bâclée ôtée de son aspect purement sportif, etc. Bref tout un tas de « freins » bloquant éternellement l’évolution et le développement normal de notre sport.
Peut-on continuer à gérer la FRME, et par là, la pratique échiquéenne nationale de la sorte ? Non, bien sûr. Mais pourtant c’est la réalité actuelle.
Comme aujourd’hui, comme hier et avant-hier, on devient président de la FRME, on serre chaleureusement les mains d’honneur, on répond aux félicitations sincères ou hypocrites, ici et là. On constitue un bureau pour une gestion « facile » (alors que c’est dans la difficulté que l’on peut avancer solidement). On confectionne un programme qu’on tente d’appliquer tant bien que mal. On fait des promesses qu’on ne peut tenir, ici et là. On calme, on donne espoir, on pleure un peu, toujours ici et là,...etc., etc., etc. Point à la ligne.
Bref : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et en avant toute pour un autre tour dans ce cercle vicieux coutumier. Et assassin !
Ce n’est pas de cette manière archaïque que l’on peut répondre aux réelles attentes des gens des échecs marocains.
N’y a-t-il pas, ailleurs, une autre manière de gérer notre sport ? Evidemment que oui, mais encore faut-il pour cela en avoir la force de volonté et la perspicacité avec la compétence nécessaire, cela va de soi.
Comment peut-on gérer la FRME d’une autre manière ? Voilà, voilà, la question, dirais-je à 10 000 points !
Mais d’abord, et avant tout, pour bien gérer une structure comme la FRME, je pense qu’il faut un état d’esprit particulier. Un état d’esprit imprégné par la détermination de dénouer à terme les entraves matérielles et morales qui bloquent la progression naturelle échecs nationaux. Par la prise en compte sérieuse des attentes insatisfaites des composantes de notre sport. Un état d’esprit porteur et visionnaire. C’est-à-dire, schématiquement parlant, jouer dans son esprit 8 ou 10 coups et analyser la position à laquelle on arrive comme le fait un joueur de niveau, voir si ça va, ou si on doit apporter, dès maintenant, avant ou au cours des coups, les changements ou orientations nécessaires. Enfin, c’est aussi un état d’esprit démocratique. Qui pense avec et pour les gens de notre sport.
Oui : « Avec et pour les gens » Une devise forte. Pour laquelle, je milite depuis de nombreuses années.
Voila la clé de voûte du système PREMIER de gestion de la FRME.
Autrement dit, il s’agit qu’une question de mentalité en premier lieu. Un vaste thème. Lié à l’éducation, à la culture, à la compétence, et à l’expérience, non seulement du président de la Fédération et des membres de son bureau, mais aussi des dirigeants des clubs marocains en général.
Malheureusement au sein de notre sport, et très sincèrement, il y une forte dose de mentalités « tordues ». C’est le terme juste. C’est un constat personnel. Que d’opportunistes remplissent le paysage échiquéen national notamment depuis des années... Sans qu’ils puissent apporter une simple petite pierre ou une petite prière à la construction de l’édifice échiquéen marocain dans lequel ils veulent avoir leurs mots quand ça les arrange ! Ne pas dire cette évidence serait trahir tous celles et ceux qui se sacrifient pour que vive une pratique sportive noble en dépit des difficultés qui ne manquent pas de jalonner leur chemin. Et qui méditent en silence, en souffrance aussi.
Qui est-ce qui étouffe notre sport et l’empêche de se libérer totalement vers les grands espaces d’air frais et de progrès ? C’est cette mentalité ! Qu’on ne s’y trompe pas. On peut refonder la FRME dans tous les sens qu’elle ne pourrait pas évoluer avec cette mentalité « tordue ». Parce que les réformes porteuses d’avenir ne peuvent que nuire aux esprits « tordus ». Parce que la « stagnation ou le recule des échecs marocains ne peut que faire d’eux des « hommes compétents » alors que le développement et le progrès de notre sport menacent de « dépasser » leur microscopique compétence et mettre ainsi à nu leur esprit « tordu ». Vraiment.
Donner l’importance qui lui est due à cet aspect intellectuel relatif à la « mentalité » d’un président ou d’un dirigeant de club serait à mon sens faire avancer bien des choses et bien des comportements.
Comment ?
• Organiser régulièrement des séminaires thématiques de formation et d’information en faveurs des dirigeants ;
• Appliquer les règlements avec fermeté, c’est-à-dire à 100 et 1 % pour tous sans exception ;
• Etablir un cahier de charge auquel devra répondre toute nouvelle création de clubs (Nombre d’adhérents-équipe de 8 séniors-équipe de 6 juniors-équipe de 6 jeunes-équipes de 6 filles-avoir un arbitre national et un entraineur dans un délai au moins deux années- respecter les AGO annuelles avec l’élection du tiers sortant – Remettre à la FRME un programme d’activité intérieures- etc).
Car,
• Aucun président n’a organisé des séminaires thématiques en faveurs des dirigeant et ce depuis la création de cette pauvre Fédération ;
• Aucun président n’a jamais appliqué les règlements à 100 % depuis la création de cette pauvre Fédération ;
• Aucun président n’a jamais œuvré pour la qualité. La priorité à toujours été donné pour la quantité éphémère.
Savez vous que la règlementation actuelle permet à n’importe quel opportun (ne parlons des gens compétents et à la volonté claire d’œuvrer en faveur de leur club) de s’introduire dans la famille échiquéenne, de dicter sa loi ? Alors, imaginez que, quand ils se trouvent nombreux, ils freineront naturellement, avec becs et ongles, tout progrès digne de ce nom. En particulier s’ils s’introduisent au bureau fédéral pour ne pas dire la présidence...
Savez-vous que nombreux sont les clubs « style coquille vide » qui se hissent à égalité avec les clubs structurés et s’arrogent le droit de décider de la vie des échecs marocains ?
Oui nous avons tout cela et amazal en tête !
Ainsi, si la Fédération était présidée par un homme à la « mentalité » porteuse, réformatrice, respectueuse des valeurs tant humaine que de la bonne gestion (avec un bureau du même genre), il ferait en sorte de combattre également ces « mentalités » « tordues » au moyen de ce qui précède ci-haut, notamment. La FRME, les cadres, les joueurs et l’image de marque des échecs marocains auront une échelle solide pour sortir du trou d’aujourd’hui et s’élancer vers les cieux azurs.
A suivre : 2. LES RESSOURCES HUMAINES
Le 14/08/2022
Jamila Yougane. Maître national féminin depuis 2004. Maître international féminin en 2004.

- Championne du Maroc en 2004.
- Championne du Maroc Juniorette en 2004.
- Championne d'Afrique Juniorette en 2004.
- Championne du Maroc Minimettes en 2001.
- Elo Maximum: 1724 (Octobre 2006).
Le 13/08/2022
C.V. de Mr. Boujemâ Kariouch
Maroc Echecs
Publié le mardi 30 septembre 2008.
Le Curriculum-Vitae échiquéen de Boujemâ Kariouch.
Boujemâ KARIOUCH :
Né le 2/11/1956 à Meknès.
A vécu son enfance et sa jeunesse en France (Valberg, Juan - Les Pins, Antibes, Nice)
Marié : 1 enfant : Najat (fille de 18 ans)
Profession : Fonctionnaire Municipal, chargé de la formation du jeu d’Echecs au Club Olympique de Tennis de Khémisset (Club dépendant de la Municipalité de Khémisset)
FORMATION :
Niveau scolaire :
•Baccalauréat Lettres modernes, type français (éducation et étude scolaire en France-Nice)
Autres formations :
•Gestion administrative et technique
•Informatique (traitement et mise forme, utilisation de différents programmes, Internet)
•Comptabilité générale
Divers :
•Culture générale vaste Maroc et internationale (politique, économique, sociale, scientifique culturelle, artistique, sportive…)
Langues :
— Français (langue naturelle : parlée, écrite et lue)
— Arabe : Lue et parlée
— Anglais et Espagnole : notions
FONCTIONS ACTUELLES :
•Formateur chargé des Echecs au Club Olympique de Tennis de Khémisset
•Animateur associatif
COORDONNEES :
Domicile : 56, rue Oued Dijla, quartier Zahra Khémisset 15000 Maroc
Tél. : gsm : 053 66 70 45 // Fax : 037 55 00 30
Travail : Club Olympique de Tennis, avenue Mauritania, Khémisset 15000
Tél. / Fax : 037 55 00 30
Email : kariouch_boujemaa@yahoo.fr et boujema-voilavoila@hotmail.com
Site personnel : www.kariouch.echecs.ma
CARRIERE ECHIQUEENNE (1973 - 2008)
DEBUT AUX ECHECS :
1974 / 1975 : Membre joueur du Club Alékhine de Nice (FRANCE) (Joueur amateur, occasionnel)
EN TANT QUE JOUEUR
- 1975 et 1978 : Joueur du Club Chabab El Waï de Meknès (2/3eme table de l’équipe 1ère)
- 1975 et 1976 :Champion de Meknès
- 1983/85 :Participation à des Tournois par Correspondances (AJEC)
- 1988 et 1990 :Champion de Khémisset
- 1988/2008 : Membre titulaire de l’équipe du Club Faras puis de l’IZK
- 1988/2000 : Vainqueur de plusieurs Tournois locaux
- 1988/2008 : Participations à divers Tournois locaux et nationaux
- 1991 : 2eme au Tournoi National d’Inezgane
EN TANT QUE DIRIGEANT
- 1979 : Fondateur du Club Jeunesse PTT Echecs de Meknès et de l’Ecole Sportive Meknassie des Echecs (développement jeunes)
- 1986/1987 : Résidence à Khémisset > Intégration au Club Fars d’Echecs de Khémisset.Par M.Khalid Chorfi
- 1988/90 : Secrétaire général du Club Faras d’Echecs de Khémisset
- 1988/89 : Secrétaire-général de la Ligue du Nord-Ouest
- 1989/90 : Président de la Ligue du Nord-Ouest
- 1990/91 : Président de la Ligue du Gharb après découpage de la Ligue du Nord-Ouest
- 1991/99 : Vice-président / Secrétaire-Général/ Assesseur de la Ligue du Gharb
- 2000/08 : Directeur Technique de la Ligue du Gharb
- 1993/2008 : Président / Vice Président / Secrétaire-Général du Club IZK Echecs
- 1992 : Désigné Président de la commission nationale de l’Arbitrage sous la présidence M.Kamal Skalli. Mais Feu Skalli a démissionné de la FRME.
- 1993/96 : Membre des commissions nationales de l’arbitrage, de l’information et technique sous la présidence de M.Ahmed Jaâfari
EN TANT QU’ENSEIGNANT/ ANIMATEUR DES ECHECS
- 1978/2008 : Enseignant du jeu d’Echecs : jeunes des Clubs de Meknès (1978/86) puis à Khémisset au sein du club Faras, puis l’IZK et dans les établissements scolaires et sociaux.
- 1988/2008 : Directeur de l’Ecole des Echecs du Club IZK
- 2008 : Enseignant/animateur au Club Olympique de Tennis de Khémisset
EN TANT QU’ENTRAINEUR / FORMATEUR
- 1988/2005 : 52 titres acquis par les jeunes du Club Faras puis IZK aux niveaux régionaux nationaux, maghrébins, arabes et internationaux
- 1988/2008 : Confection de cours et cahiers technique de formation de base d’Echecs
- 1994/2003 : Formateur : arbitrage, entraîneur et animateur.
- 2001 : Entraîneur de l’équipe nationale des jeunes moins de 10,12 et 14 ans (Deux stages à Casablanca (5 jours) et Rabat (4 jours) et accompagnateur au championnat arabe de Foujairah (EAU)
- 2004 : Encadrement du Stage de formation des entraîneurs III à Fès
- 2005 : Encadrement du Stage de formation des entraîneurs III à Settat
- 2008 : Formation continue au Club Olympique de Tennis (salle des échecs) Khémisset
EN TANT QU’ARBITRE / ORGANISATEUR
- 1988 : Titre d’Arbitre National après un Stage d’El Jadida
- 1993 : Titre d’Arbitre international après stage de Tunis (Tournoi zona ! n°4-1 comptant pour le cycle du championnat du Monde) Satisfaction des Tunisiens, (cumul de la fonction de Chef de la Délégation Marocaine : Hamdouchi Hicham, .Bennis Zakaria, El Bilia Jacques. 1ère place : Hamdouchi Hicham
- 1988/2005 : A Arbitré une multitude de Tournoi nationaux à tous les niveaux, sans compter les niveaux régionaux et locaux. Arbitre-adjoint du Tournoi international de Casablanca (siège Wafabank) : 3è norme de GMI de Hamdouchi -Arbitre Adjoint du Tournoi International de Rabat(2). Arbitre-adjoint au Grand Prix International de Sa Majesté Mohammed VI à El Jadida et au tournoi Zonal de Taza (Maroc)…
- 1988/2008 : A assuré la base formatrice des cadrés de Khémisset qui sont devenus Arbitre Nationaux : Saïd Nafri, Mohamed Kharroufi, Driss Stittou, Sanae Lakdadra (féminin), Jamal Messala (handicapé) et actuellement Khadija HASSI.
- 1989/2003 : Organisateur de nombreux tournois/matchs/Festival aux niveaux nationaux, régionaux et locaux (FRME, Ligue, Autorités provinciale et locale, ministères et établissements…
- 1988/89 : Responsable de la couverture de presse des activités de la FRME au niveau de la presse nationale langue Française/arabe
JOURNALISME ECHIQUEEN
- 1976/1985 : Correspondant pour le Maroc de la revue international « EUROPE-ECHECS »
- 1978/79 : Chroniqueur d’Echecs au journal L’OPINION
- 1989/1995 : Chroniqueur d’Echecs du Journal ALMAGHRIB
- 1992/95 : Chroniqueur d’échecs aux journaux AL BAYANE (page « Spécial Echecs » et l’hebdomadaire « MAROC-HEBDO »
- 1992/1995 : Collaborateur aux journal LIBERATION
- 1999/2003 : Collaborateur au journal régional « AT-TANMIYA RIYADIA »de Khémisset
- 2006 : Rédacteur site www.maroc-echecs.com
- 2007/2008 : Administrateur et rédacteur site www.maroc-echecs.com et www.amadeus-echecs.org
- 2008 : Rédacteur en chef adjoint site www.maroc-echecs.com
AUTRES...
- 1993 : Membre fondateur du Conseil de la maison des jeunes 20 août de Khémisset
- 1994/2004 : Membre fondateur des association des correspondants des journaux nationaux à Khémisset et Amicales des correspondants de Khémisset et du Club de la Presse Khémisset
- 1995/2008 : Fonction dans associations, sportive, artistique, social et éducative, culturelle locales de Khémisset (Vice-président – Secrétaire général, Trésorier et assesseur.
- 2001/2008 : Fondateur-Président de l’association nationale Al Fath de Solidarité avec les Personnes Handicapées (9 sections et plus de 1800 adhérents)
- 2004/2008 : Membre fondateur et Président de l’Association Khémisset pour la Culture et l’Art
- 1986/2007 : Cadre de la Maison des jeunes 20 août de Khémisset
- 1994/1998 : Directeur du Club Olympique de Khémisset
- 1998 : Fonctionnaire 2ème d’arrondissement Urbain de Khémisset (Service des affaires Générales puis Service Economique et Social)
DISTINCTIONS
- 1988/89 :Hommage reçu de la FRME sous la présidence de M.Abdelouahed Fassi Fihri) pour la couverture de presse des activités de la FRME Au niveau de la presse nationale langue Française/arabe
- 1993 : Hommage reçu à Mohammedia par la FRME sous la présidence de M.Ahmed Jaâfari, la province et le club local à la suite du Titre d’Arbitre International
- 2001 : Hommage reçu par la FRME sous la présidence de M.Mustapha Amazal pour le travail en faveur des échecs marocains
Le 13/08/2022
Zahira El Ghabi vit au Canada . Maître national féminin depuis 2002. Maître FIDE en 2005. Médaille d'Or Olympique en 2000.

Photo tirée d'un article sur Maroc Echecs en 2005 : Voir sur Youtube
- Double Championne du Maroc en 2002 et 2003.
- Championne du Maroc Minimettes 1998.
- Participation aux olympiades d'Istanbul 2000.
- Médaille d'Or de la 5ème table aux olympiades d'Istanbul.
- Elo Maximum : 2039 ( Janvier 2005)
Le 12/08/2022
Hind Bahji vit en France. Maitre national féminin depuis 1998.Candidat Maitre 2016.

Photo 2005
- Quintiple Championne du Maroc (1998,1999,2000,2001 et 2005). Un record.
- Double Championne du Maroc Juniorette (2000 et 2001).
- Championne du Maroc Minimette (1999).
- Championne du Maroc par équipe féminin (2016).
- Participation aux Olympiades d'Istanbul (2000) et de Bakou (2016).
- Elo Maximum : 2069 (Octobre 2008).
En quarante ans, on ne m’a jamais pris un pion gratuitement
Le 12/08/2022
" En quarante ans, on ne m’a jamais pris un pion gratuitement" :
Une lecture de la lettre d’Abu Bakr As-Suli
Dédié au Feu Abdellatif Hadri
- mercredi 11 avril 2012
- Par Mohamed Moubarak Ryan

Sur une proposition de notre ami Abdelaziz Onkoud, J’ai effectué une traduction « approximative » de mon dernier article publié en arabe, le 7 avril 2012, à Maroc Echecs. Il s’agit d’une lecture préliminaire de la « lettre d’Abu Bakr As-Suli », un pamphlet daté de plus de mille ans, dont certaines idées et analyses s’approchent curieusement de celles de Wilhelm Steinitz, célèbre théoricien et premier Champion du Monde (officiel ) des Echecs. Je laisse le soin aux lecteurs intéressés de faire leurs propres lectures et d’en tirer d’autres conclusions…
Abu bakr As-Suli (Ashatranji) est l’une des figures littéraires les plus célèbres, dont le nom est intimement lié au monde Arabo-musulman du jeu d’échecs. Il est souvent cité au sein de la communauté des chercheurs en patrimoine comme l’un des meilleurs joueurs à travers l’histoire ; Nombre de clubs arabes et marocains portent son nom, dont le Club As-Suli de Marrakech. Il a vécu au dixième siècle de notre ère, à l’époque Abbasside a Bagdad, et mourut en l’an 946, soit il ya plus de mille ans ! Il a accompagné trois Califes Abbassides, Arradi, Al Moktafi et Al Moktader ; Il a écrit un nombre important de poèmes et recueils, que l’on ne pourra guère citer dans cet espace, ni a fortiori, les étaler avec détails.
Ce qui nous intéresse, suite à cette brève introduction, c’est d’évoquer l’éclatante célébrité dont jouissait As-Suli dans le domaine des échecs, jusqu’à ce que certains citateurs croyaient qu’il est bien l’inventeur du Roi des jeux ! Parmi les fines anecdotes rapportées par l’Historien Al Massoudi dans son œuvre "Mourouj A-Dhahab"( la prairie dorée), que la Calife Ar-Radi « A atteint lors de ses promenades un jardin florissant garni de roses adorables ; il s’adressa à ses accompagnateurs : Avez-vous vu d’endroits plus beaux ? Ils commencèrent alors à faire l’éloge de la beauté d’un jardin que l’on ne trouve nulle part ailleurs ; Ar-Radi leur répliqua : Le style de jeu (d’échecs) d’ As-Suli est plus beau de tous ce que vous venez de décrire"
Le titre de cet article, est un adage fort plaisant inspiré de la fameuse « lettre d’Abu Bakr As-Suli des échecs » ; Il s’agit d’un manusrit qui est parvenu à certains éditeurs scientifiques dont le chercheur et échéphile Zoheir Ahmed El Kaissi, qui a éprouvé de grandes difficultés pour en décortiquer le texte qui comportait nombre d’erreurs flagrantes, en raison de la "méconnaissance" de certains scriptes, novices en matière d’échecs. Le texte en question que je voudrais en commenter quelques paragraphes et les partager avec nos chers lecteurs, est tiré d’un ouvrage intitulé « Le modèle de bataille pour atteindre les sommets » d’un ancien auteur marocain, Ibn Abi Hijla Telemsani (mort en 1375), qui a été édité scientifiquement par le chercheur iraquien sus mentionné, et publié par le Ministère de la Culture et de l’information de la « République Iraquienne » en 1980.
La lettre objet de cet article est très courte, car ne dépassant pas quelques pages et mille mots environ (soit quelques 1500 mots pour la traduction française). Son auteur l’a voulu comme une « constitution » pour tout joueur d’échecs, selon les règles en vigueur à l’époque ; ou telle « une convention destinée à tous ceux qui s’intéressent à ce domaine » selon la propre formule de Telemsani ; dans sa lettre, As-Suli a fait le résumé de concepts qui demeurent utiles pour traiter la technique des finales de partie, enrichis par des conseils stratégiques et tactiques et autres à caractère psychologique, qui l’on hissés déjà la plus haute catégorie (Tabakat) des joueurs de son époque.
As-Suli commence sa lettre en stipulant que : « la première règle que le joueur d’échecs doit respecter est la bonne mobilisation, telle que l’armée à l’imminence d’une bataille, avec minutie te prudence, sans précipitation » ; Il poursuit avec quelques conseils nécessaires pour tout débutant ; Il recommande de développer l’aile en premier, et de ne pas déplacer le Roi (Shah) sans nécessité (le roque n’existait pas à l’époque), et de pas occuper une pièce lourde, et de laisser toujours son Roi à la distance d’un Fou du Cavalier de l’adversaire( Le Fou se déplaçait de deux cases en diagonale) ; Il doit éviter de subir une double attaque sur son Roi ; dans ce cas il doit chercher la simplification déjà tout prix ; Il conseille de ne pas hésiter à sacrifier ses pièces, s’il a réussi à encercler le Roi adverse, pour forcer le mat.
Puis il s’attela à d’autres conseils à caractère stratégique en affirmant que le jeu d’échecs est basé sur « l’initiative et la défense » et qu’une fois la partie est engagée, le joueur doit préserver ses pièces, majeures ou mineures, dans leurs forteresses infranchissables ; Il doit superviser ses troupes après chaque coup, et ne jouer le coup suivant qu’après avoir "contemplé" la position » ; Et « Si tu lui a pris une pièce gratuitement veilles à la simplification jusqu’à la victoire, et évites –inversement - toute simplification en cas de perte de matériel".
La plupart des concepts développés par As-Suli confirment -à mon avis – qu’il était un joueur positionnel avec un sens stratégique très poussé. Il ne cessait de prôner la prudence et la vigilance ; Il ajoute : « sois hautement vigilant, On a avancé qu’un érudit hindou a dit : En quarante ans, personne ne m’a jamais pris un pion gratuitement, c’est l’apogée (de la prudence) ». Il parle de la structure de pions, telle que nous étudions actuellement (ou presque) en préconisant absolument de « détruire la chaîne de pions de tes adversaires, et de rassembler tes siens » ; Il insiste encore sur la règle de l’opposition en recommandant « s’il joue avec son Roi, gardes toujours l’opposition, et mettre éternellement tes Tours face aux leurs ».
Les recommandations relatives au milieu de jeu se poursuivirent, ainsi « envahies ses cases après avoir assuré ton matériel ; Une pièce avancé ne doit pas reculer inutilement, car il ne faut jamais occuper une case sans profit » Il évoque également ce que l’on peut appeler la valeur relative des pièces, telle que nous la concevons de nos jours : « Si la Tour de ton adversaire est immobilisée, ton Cavalier lui est supérieur. Il ne faut donc jamais échanger une Tour encerclée avec un Cavalier libre » !
Enfin, As-Suli enrichit son « pamphlet » par des conseils psychologiques percutants, il recommande ainsi au joueur d’échecs de ne jamais « affronter son adversaire en étant excessivement confiant de le battre ; Il doit, en revanche, aborder la partie en manœuvrant patiemment, jusqu’à l’épuisement de l’adversaire avant de saisir son opportunité. Il conclue sa lettre avec ce paragraphe fort éloquent : « Il faut éviter l’avarice et ses retombées, car elle peut faire perdre plus que ce que nous veillons à garder ! Les sacrifices sont souvent la voie de la victoire. Le joueur d’échecs doit en faire ses choix selon les circonstances (du jeu) : Ni l’avarice, ni la négligence, ni l’arrogance, ni la peur, ni l’hésitation, ni l’orgueil, ni l’inertie ne sont utiles ; L’homme arrive à maîtriser le jeu par la contemplation de faits du passé et de la patience ; Il atteindra alors ses objectifs, si Dieu le veut »
Quel beau –quoique court- texte ! je voudrais le dédier à la mémoire de Feu Abdellatif Hadri , l’un des piliers de notre club Alouan Fannia d’Echecs de Chefchaouen, qui nous a quittés il y’a deux ans .Bien de tranches de cette lettre, reflètent le style de jeu du défunt connu, surtout, pour sa maîtrise des finales
L’Année Echiquéenne au Maroc, Glossaire 2005
Le 11/08/2022
L’Année Echiquéenne au Maroc, Glossaire 2005.
- Publié le lundi 9 janvier 2006.
- Par Mohamed Moubarak Ryan

• Le Glossaire que vous voudriez bien consulter reste un simple jeu. J’ai voulu résumer à ma manière une année pleine de rebondissements. Il ne prétend absolument être exhaustif, car il a du suivre le cheminement des lettres alphabétiques... Les notices rédigées sont courtes, parfois fragmentaires, et alternent l’information, l’interprétation et l’humour... A lire toujours au conditionnel ! J’attends avec impatience vos propres commentaires.
A comme Amazal : Le président de la FRME aura été l’homme de l’année 2005 ! Et de quelle manière ! du scandale des conditions lamentables d’hébergement à Settat aux falsifications systématiques des dossiers d’arbitrage, en passant par les affaires Karim,Karima, Bouhdoun et Sebbar, sans oublier ses volte- faces envers notre GM Hamdouchi et le MI Tissir !
B comme Bakkali : « Si Mustapha », le vrai, a quitté le monde des mortels un mercredi 13 juillet 2005 à l’age de 81 ans ; Triple Champion du Maroc, ancien président de la FRME, il aura marqué une époque entière de l’histoire des échecs marocains. Son immense oeuvre resta malheureusement inachevée, sans évoquer les gâchis de l’actuel président en place...
C comme Chakroun(Mohamed) : Le dynamique sociétaire et actuel président de l’Association Marocaine des Echecs de Tétouan, a tout fait pour accueillir le 35° Championnat Individuel du Maroc, voulant même le baptiser Edition Feu Bakkali ; IL aura finalement « dirigé » une compétition nationale dans l’anonymat presque total ; A méditer.
D comme Daoudi (Kamal) : Notre champion junior, nouveau sociétaire du Raja Echecs, eut une prestation tout à fait honorable aux dernier championnat arabe junior, en Jordanie. Cependant son comportement anti- sportif lors de la 7° ronde du 35° championnat individuel à Tétouan face à Benaino, pose trop de questions ... Même son président « Rajaoui », présent dans la salle du tournoi, n’a guère apprécié un « geste » mal venu dans les circonstances actuelles...
E comme Elamri(Abdelhafid) : Notre M.Fide et Arbitre International, fut au four et au moulin durant cette année 2005. Faisant du club FUS Echecs une pépinière de champions, critiquant les dérapages du président de la fédération, appuyant la création d’une association marocaine des joueurs d’échecs, s’activant dans le domaine du journalisme échiquéen. seul ombre au tableau, la disparition de l’Open International de Rabat...
F comme FRME : Notre instance échiquéenne nationale a été tout au long de l’année dans l’oeil du cyclone. Son image s’est terriblement détériorée, auprès des joueurs d’échecs, du public et des médias, à cause de la série de gaffes, morales, organisationnelles et techniques que l’on sait. Seule initiative à enregistrer à son actif, le Tournoi International Feu Sekkat...
G comme Ghazi (Mustapha) : L’ancien responsable de l’information au sein de la fédération et actuel président du nouveau club Tétouan Smir, mérite la palme d’or de la volte face ! Sanctionné abusivement, en 2002, par le président Amazal, il réussit à soudoyer ce dernier, participa activement au tournoi Sekkat, s’imposa dans l’organisation du 35° championnat individuel malgré ses réticences premières. Mais surtout c’est son rôle au sein de la commission expéditive chargée de sanctionner Ali Sebbar qui fera date. Une victime devenue bourreau en quelque sorte !
H comme Hamdouchi : L’indiscutable numéro un marocain, le GM Hicham a, encore une fois, marqué cette année de son empreinte. Vainqueur au zonal de Taza, auteur d’une simultanée mémorable, record arabe, à Chefchaouen, participation honorable à la Coupe du Monde, en Russie , finaliste pour la deuxième fois consécutive au Grand Prix de Bordeaux face Fressinet ( après Karpov en 2004). Mais c’est surtout son absence fort regrettable du dernier championnat Individuel Arabe, qui a soulevé tant d’interrogations...Il faudrait chercher la cause coté Amazal !
I comme Ismael (Karim) : Ecarté injustement du zonal africain de Taza, le jeune espoir marocain aura beaucoup fait parler de lui, suscitant d’innombrables réactions de sympathie à travers ME. Il prouva sa valeur et son sérieux sur l’échiquier en s’imposant de très belle manière à la 4° Coupe de Chefchaouen, en présence des meilleurs joueurs nationaux, excepté Hicham...Il préféra par la suite clore une parenthèse ... bouda le 35° Championnat National Individuel et chercha à faire ses preuves, ailleurs, dans les compétitions européennes...
J comme Jelloul (Ben Dellal) : L’Arbitre International algérien et ami personnel de Monsieur Amazal s’est distingué par sa contribution « précieuse » à l’image du noble jeu au Maroc, en validant nombre de normes pour l’obtention du titre d’Arbitre international, dont celles avalisées au cours d’un championnat national ( 2002 à Casablanca) ou il’ na jamais mis les pieds, attestations enrichies par son élégante remarque écrite à main propre : « Bon comportement dans la salle du jeu » !
K comme Karyouch (Boujemaa) : Notre humble et sérieux échéphile mérite un grand K ; Il s’est dépensé corps et âme tout au long d’une trentaine année, écrivant, encadrant les jeunes, animant des stages, arbitrant diverses compétitions nationales pour se voir octroyé un « éphémère » titre d’Arbitre International en 1993, et assisté à la désignation effective par l’actuelle fédération de nombre de ses anciens disciples ...Il est grand temps de lui rendre dignité en 2006.
L comme Lameti (Mohamed) : Notre professeur et vice président de la FRME, a gardé un profil bas vis-à-vis de la crise fédéral actuelle ; Préférant tenir ses distances avec Monsieur Amazal, et se concentrer sur sa passion de jouer aux échecs. Il brisa le « silence des agneaux » observé par certains, en intervenant pertinemment sur le site Maroc-Echecs avec modération et éloquence...
M comme Maroc- Echecs : Ce site lancé en mars 2005, destiné aux joueurs marocains de tout bord, aura comblé un vide immense dans l’espace national. Couvrant l’actualité échiquéenne, encourageant les performances de nos joueurs, soulevant des débats passionnants, s’intéressant à l’histoire des échecs dans notre pays, organisant un tournoi hebdomadaire fort réussi en ligne, ce n’est pas par hasard qu’il fut salué par Notzai, parmi les sites échiquéens les plus performants de l’année 2005.
N comme Nabil (Doghri) : Le sympathique MF tunisien, aura été très déçu lors de ses trois derniers voyages effectués dans notre pays ; Une participation sans éclat au Trophée SM Mohamed VI (El Jadida août 2004) et un résultat très moyen (19° avec 5pts) au Trophée Feu Sekkat ; Mais c’est surtout à cause de sa norme de MI, arraché de lutte acharnée au zonal africain de Taza, et serait évaporée par la négligence de la FRME, qui a omis, pour des raisons obscures, d’envoyer les résultats officiels, à la FIDE.
O comme Onkoud (Abdelaziz) : L’ancien Champion du Maroc et « rédacteur en chef » de Maroc-Echecs, aura connu une année très fertile, à l’image des plaines de Doukkala ! Réalisant une quatrième norme de Maître International, gagnant une centaine de points Elo, rédigeant sur le site ME 282 articles en 10 mois, soit presque un article par jour ! Intervenant sur tous les sujets d’actualité, se passionnant pour les débats visant à améliorer les conditions du jeu au Maroc ; mais sans, pour autant, négliger ses activités d’encadrement des jeunes et son amour de la composition. Chapeau !
P comme « Pour qui sonne le glas » ? : Le titre du célèbre film interprété par Gary Cooper et Ingrid Bergman, basé sur le roman de Himmingway, résume bien la situation fédérale actuelle, à l’approche de l’Assemblée Générale. Devant la gravité de la falsification des dossiers d’arbitrage, révélée par Maroc -Echecs, chacun va essayer de jeter la responsabilité sur les autres. Alors pour qui le glas va sonner ? L’heure de vérité est imminente.
Q comme « Questions pour un Champion » : la fameuse émission de Julian Lepers, pourra constituer un modèle pour rédiger quelques questions à l’attention de notre président fédéral :
1- Qui a eu la diabolique idée de "confectionner" des normes pour les titres d’AI ?
2- Qui contacté les arbitres arabes pour cautionner les falsifications ?
3- qui a signé les PV fabriqués ?
4- qui a apposé le cachet de la FRME sur les PV ?
5 - Qui a envoyé le courrier à la FIDE ?
R comme Rrhioua (Tarik) : pardon d’abord pour une possible erreur dans l’écriture du nom de notre talentueux joueur et Webmaster du Site Maroc Echecs ! Même, s’il ne se manifeste que très rarement parmi les auteurs du site, sa contribution technique pour l’amélioration constante de cet espace échiquéen commun est fort perceptible. Tarik préfère se concentrer davantage sur ses études et ses tournois, ou il a réalisé de beaux résultas au cours de 2005.
S comme Sebbar (Ali) : à l’image d’Ali Baba dans « les mille et une nuits », Il aura été l’héro malgré lui de cette année 2005. Voulant quitter normalement le Raja Echecs pour rejoindre le club champion du Maroc, Ittihad Riadi de Casa, il eut un Niet catégorique de la part de son chef qui en même temps président de la FRME, ; harcelé par ce dernier, piégé en présence de certains témoins (non oculaires) privé de la participation au tournoi Feu Sekkat, et au 35° Championnat Individuel National, sanctionné arbitrairement par une commission expéditive et partiale, Ali fort de son droit, a fait appel devant qui de droit ; Espérons que la prochaine Assemblée générale lui rendra justice.
T comme Tissir(Mohamed) : Notre MI a confirmé tout au long de l’année 2005, sa place incontestable de numéro 2 marocain. Malgré une participation ratée au championnat arabe individuel, il remporta au Yemen le Grand Tournoi du Président face à une forte concurrence, et ajouta un troisième titre de Champion du Maroc à son palmarès de très belle manière. Il aura subi, lui aussi les foudres de M. Amazal, qui l’empêcha de prendre part au championnat individuel d’Afrique. Avec sa volonté et son sens de professionnalisme, il a toutes les capacités pour devenir le futur GM marocain.
U comme Uta Al Hamam (Chefchaouen) : Cette charmante et pittoresque place historique, a vécu la nuit de 28 juillet 2005, durant 5h 30 mn une simultanée mémorable de notre grand champion Hamdouchi, qui réalisa un vrai record national et arabe dans ce type spectaculaire de compétition, en affrontant 60 joueurs. L’assistance évaluée à plusieurs centaines de personnes, composée d’amateurs ou de simples et curieux touristes, contribua énormément à réchauffer l’atmosphère...
V comme Valeurs (sures) : Ils sont jeunes, parfois trop jeunes ; Il sont doués et ambitieux. Ils s’appèlent Ait-Hmidou, Nafri, Laghmari, Zerrouki, Elamri, Ait Latik, Bennani, Iraqui et autres. Ils ont tous prouvé leurs talents au cours de l’année 2005. On espère bien que laFRME, développe des structures adéquates pour encadrer et assister ces jeunes espoirs ; et que, surtout, les conditions d’hébergement et de restauration de Settat ne se reproduisent jamais !
W comme Watson : Il ne s’agit pas du biologiste américain (James) qui découvrit la structure de l’ADN , dont la prochaine AG aura peut être besoin d’utiliser ses procédés pour déterminer les falsificateurs... mais simplement du Docteur Watson, accompagnateur et disciple du célèbre détective Shorlock Holmes. « Elémentaire mon cher Watson » disait Holmes, Les indices découverts à travers le site de la FIDE n’auront point besoins d’analyses biologiques !
X comme X ! : Il n’aura pas plainte contre X, lors de cette future et cruciale Assemblée Générale ; Les falsificateurs sont maintenant connus de tout le monde ; Il y’aura par contre, comme toujours, des promesses, des machinations, des pressions et des justifications... A suivre.
Y comme Yougane (Jamila) : Seule Maître International Féminine (WIM) marocaine, elle n’aura pas, elle aussi, échappé à la fureur de notre président, en la privant de participer au championnat arabe féminin à Dubai, et aux championnats du monde jeunes à Belfort. Son appartenance au Club FUS Echecs, ou son refus d’intégrer le Raja (encore ?) serait derrière ses ennuis...
Z comme Zitane (Abdelhay) : Le sociétaire et membre de l’équipe Alouane Fannia, préférant travaillé souvent dans l’ombre, fut parmi les précurseurs des sites web réservés au noble jeu dans notre pays. Initiant et administrant le site d’Alouane Fannia de Chefchaouen depuis février 2004. Il réussissait à en faire une mine d’informations pour l’histoire de notre club. Ses contributions au site Maroc Echecs sont toujours enrichissantes et souvent pleines d’humour...