Abdelaziz Onkoud 

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La Passion des Echecs

Mohamed Hossein Bahaoui, Portrait d’un Monument Discret...

Le 09/08/2022

Mohamed Hossein Bahaoui, Portrait d’un Monument Discret...

  • Par Mohamed Moubarak Ryan ,
  • Maroc Echecs le mercredi 29 mars 2006 & 19 Juillet 2007.


Mmrian

A soixante treize ans , Si Mohamed Hossein Soussi Bahaoui reste toujours le modèle de l’homme discret et serein, des qualités qui font très rares dans ces « temps modernes ». Chaque jour, selon un rythme qui semble inscrit dans ses gènes, on peut le côtoyer à sa place habituelle au Cercle l’Union ; Il est souvent entrain d’analyser une partie d’échecs tirée du périodique espagnol El Pais, ou tout simplement de contempler d’autres joueurs, intervenant parfois pour suggérer une suite gagnante, mais ne jouant que très rarement.

C’est dans ce "bastion" du jeu d’échecs au Nord du Maroc, lieu incontournable pour tous les amateurs d’échecs de Tétouan ou venus d’ailleurs, que le jeune adhérant Mohamed Hossein Soussi Bahaoui devait s’initier aux délices du noble jeu, vers la fin 1960 ou les débuts de 1961. Ce fut l’amorce d’une passion qui devait l’emporter très loin dans l’espace échiquéen marocain et qui reste, 45 ans après, toujours vivace.

Si Bahaoui va faire valoir rapidement ses talents de joueur positionnel et rationnel, et s’imposer surtout grâce à son sens de l’organisation et sa propension pour le travail minutieux et bien fait. Il se chargea aussitôt du Secrétariat Général de l’Association Marocaine des Echecs, (Al Haia Maghrebia)) ; Il fut parmi la délégation de Tétouan prenant part à la création de la Fédération Royale Marocaine des Echecs, (Fes 2&3 novembre 1963). Il assura le secrétariat administratif de cette jeune instance à deux reprises : la première lorsqu’elle élit siège à Tétouan, de 1965 à 1969 ; la deuxième de 1975 à 1981. Avec Feu Bakkali, il fera un couple efficace, concrétisant des idées qui étaient à de longueurs d’avance sur la réalité des échecs marocains à l’époque : Bakkali avec sa fougue, son expérience échiquéenne à haut niveau et son audace ; et Monsieur Bahaoui avec ses compétences administrative et technique, sa discrétion et sa réserve naturelles. C’est ainsi que le premier Championnat Individuel National verra le jour en juillet 1965 à Tétouan ; D’autres compétitions importantes vont lui succéder portant l’empreinte de si Bahaoui. Pourtant, celui-ci ne délaissait guère le jeu de compétition, car il a pris part à deux championnats individuels ( le 2° en 1968 et le 3° en 1968), avec des résultats moyens, participé aux olympiades de Lugano (Suisse 1968) et à la rencontre internationale Maroco-portugaise à Portimao à la même année.

Il continuait durant une bonne dizaine d’années à disputer au sein de son club les championnats et les compétitions nationales par équipes jusqu’à 1976, année oú il a pris part à la Contre Olympiade organisée par la Jamahiria de Libye. Il se consacrera, par la suite, presque exclusivement aux volets historique et technique du noble jeu, et s’adonnera à d’autres passions compatibles avec ses merveilleux dons de collectionneur. Il entamait dès ces débuts son projet monumental de mémoriser, cataloguer et rédiger l’histoire en marche de la FRME ; Son œuvre est devenue au fil des temps la seule référence crédible et valable pour note mémoire échiquéenne commune. Malheureusement, la première instance concernée n’a jamais voulu sérieusement éditer cet important ouvrage, objet pourtant une recommandation explicite d’une récente Assemblée Générale.

Mais Monsieur Bahaoui, malgré ses ressources financières limitées, celles d’un professeur qui vivait essentiellement de son salaire, jadis,d’enseignant en histoire géographie, et proviseur d’un lycée avant de prendre sa retraite , n’a pas attendu quelconque subvention pour publier , en 1972, son premier ouvrage intitulé : « Chadharat Mina Chatranje » (fragments du jeu d’échecs). Il fera date dans l’histoire de la littérature échiquéenne, nationale, puisqu’il est considéré comme le premier livre imprimé sur les échecs au Maroc. En 1981 Si Bahaoui, publia - cette fois sous l’égide de la Fédération- son pamphlet sur les « règlements du jeu d’échecs et les méthodes d’organisation de ses tournois » qui sera également le premier en son genre sur le plan arabe ! Il se distingue également en étant l’auteur d’un article fort intéressant dans la fameuse et (sérieuse)« Encyclopédie du Maroc » sur le « Mouvement échiquéen au Maroc, Hier et aujourd’hui » ( Voir Maâlamat Al Maghreb, Tome 16, 2002)

Ses écrits journalistiques, quoique occasionnels furent toujours précis et bien documentés ; Déjà en 1968 il publiait des chroniques d’échecs dans les journaux Al Alam et le quotidien ’officiel Al Anbaa. Actuellement il écrit régulièrement des articles concernant son autre passion, la botanique et les plantes médicinales, dans les pages du périodique régional TAMUDA. Il s’agit d’extraits d’un ouvrage relatif à cette discipline qui est encore manuscrit en attendant un futur éditeur !

Mais la passion qui semble prendre maintenant le dessus sur toutes les autres est la philatélie, dont Si Bahaoui dispose de collections inestimables concernant notamment le Maroc et l’Egypte, sans oublier, bien sûr, sa très belle collection de timbres d’échecs, que les participants à la 4° Coupe de Chefchaouen ont eu le plaisir d’apprécier. Outre ces activités savantes et raffinées, Ce personnage érudit reste un grand calligraphe, bien dans la lignée de sa famille connue pour ce don inné. Il a contribué à coté de son frère aîné feu Ahmed Bahaoui à calligraphier « Al Moshaf Al Hassani » parrainé par Feu Hassan II. Il publie de temps en temps quelques recueils des meilleures œuvres arabes dans Tamuda. IL a même entamé une expérience en sa qualité d’enseignant de la calligraphie au célèbre Institut National des Beaux Arts de Tétouan en 1997.

Toutes ces formidables facettes de la personnalité de Si Bahaoui sont méconnues de la plupart des échéphiles marocains, qui évoquent surtout l’image de l’Arbitre International intègre, rigoureux, compétent et courtois : Le Doyen ; celui qui a contribué à la formation de nombreux arbitres et cadres techniques nationaux à travers divers stages organisés par la FRME, et notamment le premier qui eut lieu en 1982 à Fes, le deuxième stage national en 1983 à Tétouan, et le troisième en 1990 à El Jadida ; Tous ceux qui ont participé dans les compétitions nationales organisées de 1965 à 1986 ne peuvent dissimuler la sérénité et la quiétude qui découlent de la présence de Si Bahaoui au sein de tout staff technique. Notre premier Arbitre International Marocain ( titre discerné par le FIDE en 1981) reste le modèle par excellence de tous les arbitres qui méritent et respectent les charges qu’ils assument.

Quant aux autres activités parallèles : conférences, expositions, tables rondes, qui touchent tous ses domaines de prédilection : Echecs, Calligraphie, Philatélie, botanique et plantes médicinales, il serait difficile d’énumérer toutes ses participations à Tétouan comme à travers les diverses villes du Royaume.

Si Med Bahaoui demeure toujours Président Honoraire de l’Association Marocaine des Echecs titre symbolique qu’il porte depuis 1974 ;.Il a reçu plusieurs distinctions dont celui de l’Association des Amis de la Presse Sportive en 2001.La FRME lui a rendu hommage à deux reprises : en 1988, à Fes, à l’occasion du 25° anniversaire de sa création, oú si Bahaoui en sa qualité de SG de l’Association la Colombe Blanche de la philatélie fut derrière l’oblitération d’un timbre postal commémorant l’événement ; et en 2002 à Tétouan à l’occasion du 1° Festival National des Echecs de l’Enfant.

De tels hommages sont louables mais à caractère symbolique ; La meilleure façon de pérenniser l’œuvre de Si Bahaoui est d’éditer le plus rapidement possible son ouvrage monumental sur l’Histoire des Echecs au Maroc

Sofia Ben Souda

Le 08/08/2022

Sofia BEN SOUDA, Maître national féminin aux Echecs depuis 1992, est née le 08/08/1978 à Casablanca/Maroc.

Elle est de nationalité Marocaine & Française, et diplômée en l'an 2000 de l'ENSIAS (Ecole Nationale Supérieure d'Informatique et d'Analyse des Systèmes) Rabat/Maroc, entant qu'ingénieur d'état en NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication).

Ses centres d'intérêt sont bien évidemment le Jeu d'échecs ainsi que le Ping-Pong, le Chant, le Basket-ball, et aussi la Lecture, la Couture et la Robotique.

Sofia

L'amour que Sofia a pour le partage et l'entre-aide, l'a toujours poussé à être un membre actif dans plusieurs activités de volontariat :

  • En 1998 : Lead de l'équipe organisatrice du 1er tournoi d'échecs entre écoles d'ingénieurs marocaines
  • En 1999 : Membre de l'équipe organisatrice du FORUM de l'ENSIAS
  • De 2003 à 2005 : Membre de l'équipe d'aide aux devoirs (Mathématique, Physique, Chimie, Langues) à l'association Rosny-Sous-Bois/France •
  • De 2014 à 2016 : Coache du jeu d'échecs auprès des élèves de l'école primaire AL MADINA Site Ghandi/Casablanca, dans le cadre de l'association des parents/professeurs
  • En 2019 : Arbitre à la compétition nationale du jeu de robot WRO (World Robotic Olympiad)  
  • De 2020 à 2022 : Arbitre principal aux compétitions régionales & nationale du jeu de robot FLL Challenge (First Lego League Challenge)
  • En 2023 : Juge aux compétitions régionales & nationale du jeu de robot FLL Challenge (First Lego League Challenge)

 

Prix & Distinctions :

  • En 1991 : Championne du Maroc des Echecs Minimettes (- 14 ans) - Club la tour blanche/Bouznika/Maroc
  • En 1992 : Championne du Maroc des Echecs Minimettes (- 14 ans) - Club la tour blanche/Bouznika/Maroc
  • En 1992 : Championne du Maroc des Echecs Femminine - Club la tour blanche/Bouznika/Maroc
  • En 2021 : Volontaire de l'année à la FIRST LEGO League (Catégorie : CHALLENGE) - Organisme international qui inspire les jeunes par l'apprentissage pratique des STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics).

 

Abdelwahed El Fassi Fihri tel que je l’ai connu...

Le 08/08/2022

Abdelwahed El Fassi Fihri tel que je l’ai connu...

  • Hommage & Témoignage
  • Publié le lundi 16 octobre 2006.
  • Par Mohamed Moubarak Ryan


Mmrian

1976 ; Un professeur vient de faire son entrée dans une classe de l’Ecole des Sciences de l’Information (ESI) ou je poursuis mes études universitaires. Il s’agissait, c’est vrai, d’une matière accessoire parmi d’autres (la géographie), mais l’assistance fut tout de suite séduite par l’amour que porte l’enseignant à sa discipline, en l’occurrence Abdelwahed El Fassi Fihri, et la manière alléchante avec la quelle il explique les phénomènes géologiques, sa grande spécialité, aux jeunes étudiants. En outre l’homme est courtois, affable et déborde de gentillesse. Mais je ne pourrais imaginer, à l’époque, que derrière cet aimable personnage se cache un échéphile passionné et grand amateur du noble jeu dans tous ses états. Notre connaissance fut donc limitée aux relations habituelles étudiant/enseignant.

En octobre 1982 je rejoigne la même institution à Rabat pour y compléter mes études supérieures. A la même année, en décembre à Casablanca, je remportai mon premier titre de Champion du Maroc… Il y eut une Assemblée Générale de la FRME, présidée alors par Feu Mustapha Bakkali. Quelle fut ma surprise de remarquer la présence parmi l’assistance de Monsieur Abdelwahed Fassi, à côté de son cousin président du Club Atlas de Mohammedia. Ce fut immédiatement les accolades d’usage et l’amorce d’une nouvelle et réelle amitié, fruit de ces retrouvailles « échiquéennes » inespérées !

Il m’a aussitôt invité à sa villa sise « 55, Avenue Alaouiyine » pour approfondir notre connaissance et échanger notre bagage échiquéen ! Je ne voudrais pas m’attarder ici sur son sens de l’hospitalité et sa générosité naturelle, car sa maison était largement ouverte aux nombreux joueurs et dirigeants des clubs d’échecs marocains ; Ils étaient toujours reçus avec attention et délicatesse, quelles que soient les motifs de leurs visites. Je fus tout d’abord impressionné par sa bibliothèque échiquéenne qui recèle des ouvrages de grande qualité, la plupart en langue française, comme « Mon système » de Nimzovitsh ou bien « les Prix de beauté aux échecs » de F. Le lyonnais, mais aussi en d’autres langues. Sa culture en matière d’échecs me sembla sans limites tant qu’il était capable d’étaler, de mémoire, des centaines de variantes d’ouverture, et d’évoquer en détail la vie et les œuvres d’anciens champions. Sa connaissance de la vie échiquéenne marocaine fut limitée à l’époque, fautes de contact avec la FRME et les lacunes habituelles dans la communication fédérale. Mais il connaissait d’ouie, tous les grands joueurs nationaux, tels que Bakkali, Bennis, Kaderi, Nejjar, Chorfi, Abbou Marrakchi, Sbia et autres Ait Hmidou…sa Culture Générale, consolidée par une mémoire d’éléphant, forçait l’admiration. Des événements, des lieux, des dates, des citations sont souvent évoqués avec précision sans faille et détails.

Je résidais alors dans un petit hôtel au centre ville « Splendide » ; Il venait régulièrement me chercher et m’inviter chez soi afin de disputer quelques parties amicales et discuter essentiellement des échecs. Mais on parlait aussi de sujets divers, tant qu’il y’avait souvent d’autres invités parmi sa grande famille et ses amis. J’appris que Feu Abdelwahed fut initié au noble jeu par son père, l’éminent savant, investigateur, authentique nationaliste et Homme d’Etat, Si Mohamed Fassi.. « L’Historiographe du Royaume », Abdelwahab Benmansour, nous informe dans son ouvrage biographique« Hassan II : Vie et Œuvres » que c’est Med Fassi lui-même qui a enseigné le jeu d’échecs au monarque défunt. Discipline indispensable pour toute éducation royale.

Feu Abdelwahed était ravi de faire la connaissance de nombreux échéphiles, dont certains sur ma propre initiative, comme Abdlhafid Elamri, Noureddine Majdoubi, Abbou Marrakchi, que j’avais souvent l’occasion de rencontrer au sein du célèbre « Cavalier Blanc » de Rabat. D’autres joueurs vont bientôt approcher cet amateur passionné, toujours disponible à jouer d’interminables parties, jusqu’à l’aube s’il le fallait !

Vu son amour pour le noble jeu, sa situation sociale et ses relations au plus haut niveau, certains le sondaient déjà, pour assumer la présidence de la FRME. En homme humble et modeste, il estimait qu’il ne peut prétendre à une telle fonction et prendre la place de Feu Bakkali qu’il respecte beaucoup. Mon point de vue fut qu’il devrait d’abord investir ses relations pour doter la capitale d’un fort club d’échecs, et s’habituer aux rouages fédéraux et aux problèmes concrets de la scène échiquéenne nationale. Cela ne l’a pas empêché de proposer ses louables services pour aider la Fédération à résoudre certaines difficultés ; Son apport fut décisif lorsqu’il s’agissait alors de mettre la pression pour faire reconnaître les échecs en tant que discipline sportive à part entière. Je me souviens de notre entrevue avec l’ancien Ministre de la Jeunesse et Sports Abdellatif Semlali, un jour d’automne 1984, où il défendit bec et ongles la cause du noble jeu, et déploya des trésors d’arguments pour dissuader le Ministre réticent. Processus qui va trouver une fin positive lorsqu’il accéda en 1988 à la présidence de la Fédération.

Les circonstances ont peut être guidé Feu Abdelwahed, sans l’avoir vraiment cherché, vers la présidence de la FRME. Ainsi suite à l’élection de Monsieur Mohamed Haloui à la tête de la Fédération, en décembre 1986, face à Feu Bakkali, la scène échiquéenne allait rapidement vivre une période de fortes turbulences - pour des raisons que je ne voudrais point évoquer ici – menaçant de dilapider les acquis de l’ancienne équipe fédérale et de scinder en deux la famille échiquéenne marocaine, toujours fragile. La majorité des clubs ayant exigé la tenue d’une assemblée extraordinaire pour trancher sur la crise actuelle, Feu Abdelwahed, fut tout naturellement approché pour prendre en main la destinée de la FRME, étant la seule personnalité échéphile pouvant calmer les esprits, rassembler les bonnes volontés, et espérer un avenir meilleur. Le 3 avril 1988 allait donc marquer le début d’une nouvelle expérience de gestion directe des affaires fédérales, pour cet homme plein de bonté et de gentillesse, à tel point que d’aucuns diraient à l’époque qu’il est « trop bon » pour affronter les problèmes, les complications et les antagonismes du champs échiquéen marocain.

Cette expérience ne dura malheureusement que deux ans ; Une période trop courte, à mon avis, pour formuler un jugement juste et objectif. D’autant plus que le Président et sa nouvelle équipe (dont l’ossature fut constituée de Messieurs Abdelhafid Elamri, Abdelmajid Rian, Noureddine Majdoubi, Othman Alami et Rghioui) devait d’abord remettre de l’ordre dans l’Administration fédérale suite à la crise susmentionnée ; et affronter ensuite un grave différend survenu dès novembre 1988 avec Monsieur Elamri, dans des circonstances fâcheuses dont l’évocation déborderait le cadre de ces propos ...Neanmoins, ce trop court mandat constituait une réussite à plusieurs égards. Feu Abdelwahed prit son bâton de pèlerin pour faire le tour du pays, encourageant la création de nombreux clubs un peu partout ; Il organisait deux championnats nationaux individuels, le 18° et le 19° (en 1988 & 1989 à Rabat et Casablanca) dans des conditions acceptables malgré la carences des moyens financiers ; Le point d’orgue de cette année fut la célébration, à Fes, du "Jubilé d’Argent" de le FRME au sein du même hôtel (Zallagh) oْ elle fut fondée le 2 novembre 1963 ; La Direction de la Poste oblitéra à cette occasion un timbre poste commémorant ce 25ème anniversaire, une première en son genre ! La phase finale du Championnat par Equipes qui eut lieu à Rabat en mars 1990, et remporté par Régie Tabacs fut une belle réussite ; Sur le plan technique, le Séminaire de Formation d’Arbitres organisé à El Jadida en mai 1990, a connu un grand succès avec la participation de 38 candidats, dont certains obtiennent leur titres d’arbitres nationaux. Sous son impulsion, Casablanca, allait vivre un grand événement international, le Tournoi de Son Altesse Royale le Prince Héritier en octobre 1988, organisé par l’Association des Navigants Techniques de la RAM.

Aussitôt après ce mémorable tournoi, l’Equipe Nationale va prendre part aux 28° Olympiade de Thessalonique en Grèce grâce aux efforts déployés par le Président et l’apport de la RAM. Feu Abdelwahed et Madame Kamar El Abdelaoui, qui a toujours épaulé son mari dans sa mission ont fait le déplacement, réconfortant matériellement et moralement l’EN, conduite par le nouveau Champion du Maroc Hicham Hamdouchi (16 ans !). Tout au long de ce voyage nos joueurs ont apprécié les qualités humaines et le sens de l’écoute de Si Abdelawahed et son épouse. A Salonique ce fut également l’occasion pour le Président de la FRME de multiplier ses contacts, qui vont aboutir à la création de l’Union Maghrébine des Echecs, et l’organisation, ensuite à Oujda en mai 1990 du Premier Championnat Maghrébin par Equipes Nationales.

Fatigué par deux années d’intenses activités, et diminué physiquement par ses problèmes redondants de santé, Feu Abdelwahed décida, à la surprise générale de ne pas briguer un deuxième mandat (fixé alors à deux ans) à la tête de la Fédération ; Il remit le relais à son Vice- Président Feu Kamal Skalli, au terme de l’Assemblée Générale ordinaire tenue en septembre 1990. La FRME allait ainsi rebrousser chemin à Casablanca, mais l’expérience personnelle de feu Kamal sera de courte durée dans des circonstances différentes et bien pénibles.

Feu Abdlwahed n’abandonnait guère son hobby préféré, ni son engagement pour promouvoir les échecs marocains. Immédiatement après son départ, nous fûmes surpris et ravis de le retrouver, parmi l’Equipe Nationale qui a fait le déplacement à Novi Sad pour disputer la 29° Olympiade en ex Yougoslavie (1990), et réconforter par sa présence « bénévole » l’ensemble des joueurs. C’est cette disponibilité permanente qui était le trait le plus touchant chez cet humble personnage, qui tenait toujours à répondre favorablement et gentiment aux invitations des clubs à travers le Royaume, à l’occasion d’activités échiquéennes ou autres. Ainsi nous avons eu beaucoup d’occasions de le recevoir à Chefchaouen oْ il se sentait bien. Il fut, notamment, notre invité d’honneur lorsque l’Association Alouane Fannia prit l’initiative d’organiser la première Rencontre Maghrébine par Equipes en juillet 1991.

Après son éloignement de la gestion échiquéenne pour des raisons personnelles, nos occasions de rencontres directes sont devenus plutôt rares. Mais on se téléphonait de temps en temps, notamment à l’occasion des fêtes religieuses. En 2001, emporté par son amour éternel du noble jeu et sa volonté d’assainir et servir la FRME, il se porta candidat à sa présidence . La majorité des clubs lui a préféré un certain Monsieur Mustapha Amazzal, nouvelle figure pleine de promesses. Il réitéra sa tentative, quatre ans après, face au même Amazzal sans succès, signe des temps... Dans les deux cas, je ne fus pas associé à son projet et n’étais point au courant de ses motivations ni de ses véritables chances de réussite.

Feu Abdelwahed El Fassi Fihri aura gardé un goût amer de cette ingratitude ; notamment lorsqu’elle émane de certaines personnes qui lui ont assuré leur fidélité et garanti leur appui. Il préféra donc tirer les rideaux sur la scène désolante des échecs marocains actuels, et se contenter de jouer pour les plaisir d’interminables parties nocturnes, avec un cercle restreint d’amis échéphiles…Que Dieu l’ait en sa Sainte Miséricorde.

 

 

 

 

Abdelwahid Fassi Fihri tel que je l’ai connu...

17 octobre 2006 , par Boujemâ Kariouch

Merci cher Moubarak pour ce témoignate et hommage de Feu Abdelouhed Fassi Fihri. Je me joint également à toi pour donner un hommage personnel et celui de Khémisset au Défunt. Abdelhouahed Fassi Fihri n’est plus. Mais il gardera sa place dans notre mémoire. L’homme était vraiment spécial quoi qu’il fut une grande personnalité nationale, un membre d’une grande famille également très spéciale en celà qu’elle se mélange avec l’histoire de notre pays.

Par quatre fois Feu Abdelouahed à répondu aux appels du club IZ Khémisset et par quatre fois il nous a honorer de sa présence lors de manifestation locale. Il nous rendait grand auprès des autorités et responsables locaux qui ne retenait que le prestige de son nom et de sa fonction au Cabinet Royal.

La modestie dans un homme d’une telle envergure, c’est ce qui m’a le plus touché en lui. On ne peut nier son apport en faveur des échecs marocains. Il a posé certains jalons sur lesquels notre discipline pouvait prétendre se lever. Il à montrer l’exemple et puis s’est retiré par la grande porte.Si seulement il était resté à son poste, sans doute notre sport aurait connu un meilleur sort que celui d’aujourd’hui. Dans cet homme qui fut toujours soutenu par une femme, elle aussi très spécial et qui assistait aux compétitions nationales, il y avait du sérieux, de l’humour à en revendre et une approche qui dégelait les plus timides qui n’osait lui parler. Malgré la pression de ses amis il ne voulait pas assurer la présidence de la Ligue du Gharb qui aurait pu lui servir de tremplin vers la présidence de la FRME contre Amazal. Son absence de la scène échiquéenne nationale, malgrè quelques apparitions ici et là à l’occasion de championnat,ne l’avait pas avantagé.

A chaque rencontre avec lui, il écumais contre Amazal, il nous étalait les disfonctionnements qui émaillaient la FRME, en faisant comparaison avec la période de sa présidence 1988/1990.

Sa maison était ouverte tout le temps lors de sa présidence. Qui n’a pas déjeuner ou dîner cher lui à sa villa avenue Alaouiyne à Rabat. Qui un jour n’a pas été herbergé la nuit et qui n’est pas passé par la scéance de"Blitz" sous son humour.

Lors de l’organisation des championnats ou tournois nationaux il était partout avec tout le monde, discutait, palabrais, suggèrait et se faisait plaisir d’être présent au milieu des échecs marocains.

Son désire de reprendre du travail à la tête de la Fédération n’avait d’égale que sa volonté de poser, cette fois, une base solide au profit de notre sport.Il avait eu de nouvelles idées en ce qui concerne l’organisation générale de la Fédération.

L’amertume il l’a toujours connu au sein de notre discipline car c’est une caractéristique des échecs marocains à l’instar des autres sports nationaux. Et c’est un peu à cause de celà qu’il a quitté la présidence en 1990 au profit de Feu Kamal Skalli. Il savait que les échecs marocains allaient se casser la gueule. Il avait raison.

Les échecs à Khémisset n’aurait pas été ce qu’il sont aujourd’hui. C’est grâce à lui que le club Faras puis l’Ittihad Zemmouri de Khémisset, section Echecs ont pu évoluer sérieusement.

Son départ final est regretable pour notre sport. Mais il était inévitable. Car chacun de nous attend son départ vers un autre monde.

A bientôt Abdelouahed Fassi Fihri garde nous quelques une de tes bonnes idées et remarques.

Boujemâ Kariouch