Maroc Echecs 2010

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Indifférence marquée pour la chose fédérale !

Le 27/03/2024

Indifférence marquée pour la chose fédérale !

Maroc Echecs 01 août 2010

Par Feu Boujemâ Kariouch

Boujema kar


 

Cela fait bien quelques temps que l’on ne parle plus, ou presque, de notre bonne vieille Fédération Royale Marocaine des Echecs sous la présidence de M.Abdelmajid Mounib et de son big « président d’honneur » M.Mustapha Amazal dont la suspension de 3 ans par la fide cours encore jusqu’en septembre de cette année. Et pour cause, il semble bien aussi que l’intérêt porté sur ce qui reste de la fédération s’est grandement amenuisé depuis la dernière assemblée générale ordinaire d’avril dernier où quelques seuls 25 clubs y ont assisté sur la quarantaine agréés.


Et particulièrement depuis le succès grandiose qu’a connu le 1er Tournoi International de Marrakech du 25 juin au 2 juillet 2010, avec notamment la première réunion de la « Professional Chess Association of Morocco » ce jour historique de dimanche 27 juin 2010. "La Professional Chess Association Of Morocco" en mouvement. ; La PCAM face au Clubs ; Esquisse des délibérations PCAMiennes ; Tous pour la promotion des échecs à travers la création de la "Professional Chess Association of Morocco"

Cconséquence : livrée à elle-même, la FRME « exécute », fiévreusement son programme maison, saison 2009/2010, selon son intelligence et comme elle peut, en organisant des activités qui connaissent, par cet état de fait, une faible participation des clubs nationaux, ce qui va, bien sur, à l’opposé des buts assignés par le contrat d’objectifs lié avec le ministère de tutelle.

Le dernier Play-Off du championnat national par équipes organisé, du 3 au 8 juillet, à Sidi Slimane, presque parallèlement à la 9ème Coupe Internationale de Chefchaouen du 3 au 7 juillet, a vu la présence de 5 clubs !! En temps normal cette compétition, d’un grand intérêt national, regroupe dix clubs issus d’une première phase qualificative. Le Top 10 se réduit au Top 5. Et encore ce n’etait que de justesse pour un Top 0 !

Plus, le championnat national féminin programmé à cette même période du 3 au 8 juillet, toujours à Sidi Slimane, n’a pas pu avoir lieu faute de participantes. Il y avait eu, tout de même, la présence des représentantes du FUS de Rabat qui sont reparties sans avoir poussé du bois.

Leur préparation soutenue pour cette compétition n’a servi à rien. Seul le national de blitz s’est déroulé avec une quarantaine de participants dans cette même ville de Sidi Slimane après avoir connu un report...

Et puis l’on apprend brusquement que la FRME, sans crier gare, qu’elle organise le championnat national des jeunes à Souk El Arbraâ du 29 juillet au 2 août, presque en cachette. Avec seulement 48 jeunes pour seulement 6 catégorie (4 catégories garçons et 2 catégories filles) sous 40 degrés de chaleur ! Pour quel résultat !

L’on se rappel cet article sur le site fédéral qui en toute "urgence" annonce une diminution de de la cotisation de la participation au national blitz de 70 dh à 30 dh. Vous conviendrez du comique de cette enchère pour quarante petits dirhams !!

Puis quelques heures après le championnat national des jeunes, du 4 au 8 août, cela sera le tour du championnat national individuel à Casablanca qui ne servira, malheureusement, pas à sélectionner les membres de l’équipe nationale qui devra participer aux 39ème Olympiades d’Echecs 2010 à Khanty-Mansiysk en Russie, du 19 Septembre au 4 Octobre 2010.

Celle-ci a été déjà formée par la Fédération dans le plus grand secret. Car les délais d’inscription étaient contraignants et il fallait donner une liste des joueurs qui représenteront le Maroc à ce sommet mondial. Sublime argument que ne comprendront pas bien beaucoup de joueurs prétendant à la sélection nationale et pour qui ce championnat était la seule compétition qui comptait en cette année...

Par ailleurs certaines manifestations fédérales programmées sans date ou lieu précis immergent sans crier gare à 48 heure de leur lancement. Certains changements de système d’organisation ne sont pas annoncé comme le championnat des catégories des jeunes qui devait se dérouler en plusieurs étapes ou celui du report comme le championnat national de « Blitz » à Sidi Slimane qui fut finalement joué entre le 3 et le 8 juillet 2010 après une réduction de 40 dh des cotisations d’inscription !!

Dans ce cadre, la FRME persiste (et signe) à informer le public de l’organisation d’une compétition nationale, 48 avant le début de celles-ci, sur son site qui reste en manque cruel de mise à jour !!

Bref, c’est l’habituelle gestion méli-mélo qui caractérise l’inspiration de nos fédéraux plus que logique sportive échiquéenne conséquente.

On a l’impression que la FRME dévalue en balançant toutes ses compétitions en les fourguant à droite et à gauche pour vider "d’urgence" son programme d’activité 2009/2010 et se remettre aux abonnés absents, posture qui la caractérise.

Les effets induits par les grandes manifestations de juillet, le 1er Tournoi International de Marrakech dans ses diverses composantes, du 25 juin au 2 juillet, le 9ème Festival International de Chefchaouen , du 3 au 7 juillet 2010, n’y sont pas pour rien dans ce désintéressement de la chose fédérale.

C ’est normal dans la mesure où dans ce contexte "les services" offerts par l’instance fédérale relève d’une médiocrité chronique, insurmontable, incontournable et inguérissable.

Mais beaucoup d’espoirs de changement sont inscrits ailleurs Bien ailleurs !

Bonnes vacances !

Bon Ramadan !

Me mohamed lameti

Regard froid sur une saison moribonde

Le 27/03/2024

Regard froid sur une saison moribonde

Maroc Echecs 01 août 2010

Par Mohamed Lameti

Me mohamed lameti

Déchéance, décrépitude, déconfiture, fiasco… difficile de choisir les termes pour qualifier la saison qui s’achève.

Dans un paysage piteux et de désolation, une lueur d’espoir a brillé avec mille éclats à Marrakech. Un terme est souvent revenu dans les propos et les commentaires des échéphiles : un rêve.

Mais la réalité a dépassé l’expression la plus extrême d’un désir nocturne. Un travail de professionnel assisté par une équipe dynamique et motivée.

Merci Monsieur Houari , et TOUS nos amis de Marrakech. L’exposé exhaustif de notre ami Arif sur cet événement grandiose, complété par un commentaire de Monsieur Houari, ont révélé les secrets de cette belle réussite. Je me permets d’ajouter un autre facteur, empreint peut-être d’un sentiment personnel hérité d’une déception toujours recommencée, la convivialité.

Le tournoi a baigné dans une ambiance sereine, amicale où seules la dimension ludique et les émotions des parties, l’accueil chaleureux et l’hospitalité du staff d’organisation ont dominé.

Chefchaouen, quelques jours après la clôture de cette fête, allait nous réserver un plat de choix, avec des progrès enregistrés à tous les niveaux d’organisation.

Un tournoi qui figurera désormais dans les annales des échecs marocains et dans les agendas de nos meilleurs joueurs et de ceux de participants étrangers dont la liste ne cesse de s’allonger.

Nos amis de Chefchaouen ont la chance de disposer d’une équipe homogène et diversifiée, avec des gens cultivés, des hommes de principe, des personnes dynamiques, disponibles et aimables. Des atouts qui constituent le meilleur gage pour assurer des éditions prochaines en amélioration constante.

Les échos sur les échecs (dans un sens autre que celui qui nous est si cher) à répétition des manifestations accaparées par des personnes en perte de légitimité sont venus parfois troubler et entacher la quiétude du tournoi de Chefchaouen. Les exemples abondent, et il n’est nul besoin de s’attarder sur les détails de ces simulacres de compétitions ratées.

Seulement, on est en droit de s’interroger sur la nature des subterfuges pour « valoriser » après coup et défendre un bilan aussi misérable.

Une première réponse se trouve dans les AG transformées en simples chambres d’enregistrement après avoir éliminé toute velléité de débat à coup de sanctions vindicatives, et en déclenchant une « guerre préemptive » (plus que préventive). Avec 25 clubs présents ou moins, le BF est sûr à lui seul d’assurer une majorité absolue confortable ; faites le compte, et comparez avec la dernière AG.

Mais comment va-t-on s’ingénier à disposer ces contreperformances pour les conformer aux objectifs du contrat ? Ou préférera-t-on, comme par le passé, se cacher derrière des faux fuyants et chercher des boucs émissaires ?

Dans cette confusion totale que vivent les échecs « officieux », au plus fort temps de leur crise et de leur désarroi, des gestes, voire des tractations, et à défaut de positions claires, risquent de semer le doute ou de jeter le discrédit sur des personnes qui avaient milité pour un changement porteur de réforme.

Qu’est-ce qui a changé, aujourd’hui, pour reculer, faire des concessions et tendre la perche à des gens dont le déficit de crédibilité est énorme ?

Nous vivons une période cruciale et c’est des prises de positions aujourd’hui que se dégageraient les rapprochements de demain pour une véritable réforme des échecs marocains.

Cela dépendra de la capacité de tout un chacun de faire preuve de réalisme mais sans verser dans l’opportunisme, entamer une négociation sans devenir complice, chercher un compromis sans tomber dans la compromission, et être conscient qu’une attitude ou une position de neutralité dans un contexte d’obscurantisme et d’injustice, se transforment réellement en un soutien à peine voilé aux abus et aux tendances vengeresses.

Derrière cette note pessimiste, force est de reconnaitre que le paysage échiquéen, aujourd’hui, tend à se diversifier et à s’enrichir dans l’intérêt de tous les échéphiles , et en premier lieu les joueurs.

La concurrence sera le meilleur stimulant dans cette nouvelle donne, à condition qu’elle reste loyale et que les coups bas soient prohibés.

Tout le monde attend la prochaine rentrée avec un grand espoir, et l’on ose espérer que des clubs qui ont déserté la scène par dégoût, reviennent à la compétition et aussi à la revendication du Droit et de leurs droits.

LAMALIF, LAMETI Mohamed.

 

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La Dévalorisation du Titre de Champion du Maroc

Le 27/03/2024

 

La Dévalorisation du Titre de Champion du Maroc

 

Maroc  Echecs 07 août 2010

Par Mohamed Moubarak Ryan

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Jadis le titre de Champion du Maroc avait une valeur symbolique inestimable. Son détenteur, considéré - par ailleurs - comme le meilleur joueur du pays, était reconnu partout, et apprécié au sein de la communauté échiquéenne marocaine, mais également auprès de la presse sportive nationale. Les championnats nationaux individuels furent le point d’orgue des activités fédérales, objets de toutes les attentions, et souvent couverts par les organes d’information audiovisuels et la presse écrite…à l’époque ou les quotidiens marocains se comptaient sur le nombre du doigt...

• Ainsi, le premier championnat individuel du Maroc qui s’est déroulé en juillet 1965 à Tétouan, fut baptisé (après autorisation du Cabinet Royal bien évidemment) « Trophée du Prince Héritier Sidi Mohammed  ». Le Ministre de la Jeunesse et Sport Monsieur Ben Bouchta s’est déplacé en personne au Club l’Union pour décerner le Trophée au vainqueur Feu Mustapha Bakkali.

• En 1968, le troisième championnat individuel, remporté par Feu Ahmed Bennis, se disputait à Rabat, dans les salons du meilleur hôtel de la capitaleTour Hassan, devant de célèbres personnalités et amateurs du noble jeu :La chaîne télévisuelle nationale en faisait des rapports réguliers...

• Celui organisé en 1973 (le huitième) est resté gravé dans toutes les mémoires…Il fut conçu à l’image du fameux Match du Siècle 1972 entre Fisher & Spassky, disputé par les deux finalistes Bakkali et Bennis à Rabat sous les feux des projecteurs de la Télévision Nationale !, rapporté et commenté quotidiennement lors de l’édition d’information principale. Le triple Champion, Mustapha Bakkali, fut célébré, à son retour à Tétouan, par toute la ville, au cours d’une cérémonie spéciale présidée par le gouverneur d’alors Monsieur Kanouni !

• En 1975, alors que nous venons juste de créer notre premier club à Chefchaouen, je me rappelle encore la couverture journalistique ample et exclusive réalisée par le quotidien le plus important du pays ‘Al ALAM, au 9ème championnat organisé dans la belle et spacieuse Salle des Fêtes de Rabat. la victoire de Khalid Chorfi, jeune architecte, est titrée tout au long de la page sportive en gros caractères, gras et rouges !

• Sept ans plus tard …en décembre 1982, dans les salons du beau Club de la Banque Populaire de Casablanca, je remportai mon premier titre de champion du Maroc. La TVM faisait une couverture correcte de l’événement. Quelle fut ma surprise lors de mon retour à Rabat, au sein de l’institut ou je poursuivais mes études supérieures (ESI) d’avoir été reçu et félicité par le Directeur et célébré par mes profs et mes collègues, alors que j’étais plutôt discret quant à ma passion pour les échecs ! A Chefchaouen, une cérémonie d’hommage m’attendait présidée par le gouverneur Monsieur Ghojdami

• En mars 1984, comme je l’avais exposé dans mon article sur le défunt Campomanes, le 15ème Championnat Individuel organisé à Chefchaouen fut honoré par la présence du Président de la FIDE en personne. Le vainqueur, mon ami Abdellah Ait Hmidou, fût fêté comme un héros national !

• C’était la belle époque, dira-t-on, difficile de ressusciter dans les circonstances actuelles…IL est vrai, depuis l’implication de Wafa Bank dans le sponsoring des échecs marocains, les divers championnats nationaux sont dotés, à paqrtir des années 90, de prix en espèces, ce qui aurait permis une valorisation "financière" non négligeable du titre. Mais ces prix demeuraient instables et invariables, pour se cantonner finalement dans des sommes dérisoires, inappropriées pour le prestige supposé d’un tel titre. Certains événements étaient certes organisés dans de bonnes conditions matérielles et techniques, souvent grâce aux partenaires locaux (cas de Marrakech), Mais le poids sportif s’est nettement et progressivement diminué et la couverture médiatique est quasi inaperçue sinon nulle.

• L’avènement de « l’ère d’Amazzal & Co » nous a conduit à la dégradation de la plupart des compétitions nationales organisées ou plutôt désorganisées par la FRME, ce qui a provoqué – surtout – la dévalorisation du titre de Champion du Maroc Suprême, événement phare qui devra naturellement marquer la saison sportive, et véhiculer une belle image de marque des Echecs...

• Le dernier Championnat 2010 qui vient de démarrer à Casablanca, en est le pur exemple du ratage et des dérapages de la Junte fédérale. Annoncé à travers le site non fonctionnel de la FRME à cinq jours seulement de son début, la fiche technique le concernant ne fut publiée qu’à deux jours de son démarrage… Improvisé paraît -il pour boucler une saison mal entamée, son impact médiatique est quasi inexistant sinon nu ; Quant aux conditions d’organisation, matérielles et techniques, je ne suis guère en mesure de donner un avis objectif. ...Bonne chance à tous !